Journée mondiale du véganisme : "Je suis devenu vegan par amour"

Tomber amoureux, cela signifie parfois devoir faire des compromis, s'adapter. Et c'est exactement ce qu'a fait Maxence. Très amoureux de sa petite amie Lola, il a accepté de devenir vegan, comme elle. Un parcours pas toujours facile, mais aussi une nouvelle philosophie de vie qu'il ne se voit pas changer aujourd'hui.

Alors que de plus en plus de personnes tentent d'avoir une alimentation raisonnée, focalisée sur les produits de saison et de proximité, des personnes s'intéressent aux modes d'alimentation végétariens et végétaliens, ou vegan. Le fait de ne plus consommer de produits d'origine animale permet en effet de réduire drastiquement son empreinte carbone, tout en luttant contre la souffrance animale. Mais parfois, certaines personnes décident de devenir vegan non pas par "vocation", mais par amour, pour s'adapter à la personne qui partage leur vie. C'est notamment le cas de Maxence, qui a renoncé aux produits animaux depuis maintenant deux ans.

Une transition facile vers le veganisme

Âgé de 26 ans, Maxence est en couple avec Lola depuis 4 ans : "On s'est rencontrés à la fac, et ça a été le coup de foudre. Mais quand on a commencé à sortir ensemble, je ne savais pas du tout qu'elle était végétalienne, elle n'en parlait pas vraiment. C'est seulement quand on a commencé à prendre des repas ensemble qu'elle m'a expliqué qu'elle ne mangeait pas de produits d'origine animale." La jeune femme, qui s'apprête à fêter ses 25 ans, s'est tournée vers un régime végétarien il y a plus de 10 ans, par amour des animaux. Puis, petit à petit, elle a également renoncé aux produits laitiers, une évolution "logique" pour elle qui est désormais vegan depuis 5 ans.

"Au début, je ne me suis pas vraiment posé de questions", explique Maxence. "Ce n'était pas à moi de remettre son choix en question, au contraire, je trouvais ça courageux. Et ça m'a forcé à faire des efforts : à trouver des endroits qui proposaient des plats vegan pour nos dîners en amoureux, en adaptant le contenu de mon frigo... Et elle de son côté ne m'a jamais mis la pression ou critiqué si je m'enfilais un burger devant ses yeux, même si je savais que cela ne lui plaisait pas vraiment."

Petit à petit, le jeune homme a commencé à adapter son alimentation. "Quand j'étais chez elle, je ne mangeais que vegan. Et quand elle venait manger chez moi, je n'allais pas lui faire manger de la viande, donc je cuisinais vegan aussi. J'ai pris l'habitude comme ça, et réduit ma consommation de viande sans vraiment m'en rendre compte. Il m'arrivait encore d'en manger au resto, mais c'est tout. Alors, quand on a décidé d'emménager ensemble, j'ai décide de franchir le pas et de devenir 100% végétarien, pour commencer."

"Le plus dur ? Arrêter le fromage et l'expliquer à mes proches"

"Difficile de croire que j'étais un gros viandard il y a encore quelques années", rigole aujourd'hui Maxence. Lui qui ne jurait que par la blanquette de sa mère et le steak tartare du bistrot en bas de chez lui se décrit aujourd'hui comme un "pro des légumineuses et expert en brocolis". "Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas si difficile de bien manger quand on est vegan. Aujourd'hui, on trouve même des bonbons végétaliens, alors autant vous dire que je ne me prive pas de grand chose. Le plus dur pour moi, ça n'a pas été de renoncer à la viande, mais aux produits laitiers. Forcément, je viens de Normandie, j'ai été biberonné au camembert et au beurre salé..."

Mais si le jeune homme a fait la transition de façon très naturelle, sa famille, elle, a du mal à comprendre. "Mon père est plus ou moins carnivore, et il adore me mettre ses cuisses de poulet ou sa côte de boeuf sous le nez, comme si ça allait me tenter. Ma mère, elle, est catastrophée à chaque fois qu'on vient manger, et me pose parfois des questions bizarres. La dernière fois, elle m'a demandé si le riz était végétarien ! D'ailleurs, ils pensent tous les deux que c'est une passade et que je vais vite revenir aux steaks saignants."

Pourtant, Maxence n'y tient vraiment pas : "Le fait de fréquenter ma Lola et toute sa communauté vegan m'a fait réaliser à quel point l'industrie autour des produits d'origine animale était gangrénée. Quand je vois des chasseurs ou des personnes travaillant dans les abattoirs dire qu'ils "respectent" les animaux, ça me fait bien rire. D'ailleurs, même si Lola et moi on se séparait, ce que je n'espère pas, je suis certain que je resterai vegan. J'ai changé par amour, mais désormais ces convictions font partie de moi."

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