"Il n’y a pas de profil type" : comment repérer les signes de soumission chimique et que faire en cas de doute ?

"Il n’y a pas de profil type" : comment repérer les signes de soumission chimique et que faire en cas de doute ?

La soumission chimique fait de plus en plus parler d’elle, notamment depuis la médiatisation du procès des viols de Mazan. En France en 2022, les signalements d'agressions facilitées par des substances ont augmenté de 69,1% avec une prédominance d'agressions sexuelles et une majorité de victimes féminines (82,5%), selon le dernier rapport sur la soumission chimique de 2022 publié par l’ANSM. Les conséquences pour les victimes de soumission chimique sont souvent graves et durables, allant des traumatismes physiques aux troubles psychologiques, en passant par les risques de contamination, de grossesse non désirée, voire de décès. Il s'agit d'“une problématique bien plus large que de simples faits divers”, souligne la docteure en pharmacie Leila Chaouachi, à l’origine du CRAFS, le centre de référence sur les agressions facilitées par les substances. En cas de suspicion, il est important de comprendre les mécanismes de ces agressions.

“La soumission chimique se définit par le fait d’administrer, sans consentement ou sous la menace, des substances psychoactives dans le but de commettre des crimes comme les viols, les violences physiques, ou les vols”, explique Leila Chaouachi. Elle la distingue de la “vulnérabilité chimique”, état de fragilité induit par une consommation volontaire de substances qui expose davantage une personne aux agressions. Depuis 2003, une enquête de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) scrute les pratiques et les impacts (...)

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