Obésité : l’IMC serait à l’origine de diagnostics erronés, 58 chercheurs proposent de changer cet indice

Obésité : l’IMC serait à l’origine de diagnostics erronés, 58 chercheurs proposent de changer cet indice

Dans le monde, l’obésité a plus que doublé chez les adultes depuis 1990, tandis qu’elle a quadruplé chez les adolescents, d’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le 14 janvier 2025, un rapport d’une commission internationale dirigée par le professeur Francesco Rubino, proposant une refonte complète des critères diagnostiques de l'obésité, a été publié dans The Lancet Diabetes & Endocrinology. Comme souligné dans la revue scientifique, “bien que l'obésité touche presque un huitième de la population mondiale, il n'existe pas de consensus mondial sur la classification et la définition de l'obésité”.

Dans ce rapport, 58 chercheurs alertent sur l'inefficacité de l'IMC (Indice de Masse Corporelle) et les erreurs de diagnostic qu'il engendre. Cet indice, couramment utilisé, est l'outil recommandé par l’OMS pour diagnostiquer le surpoids et l’obésité. Les scientifiques précisent cependant que l’IMC est un marqueur de substitution de l’“adiposité” (tissu graisseux) et que “des moyens de mesure supplémentaires, tels que le tour de taille, peuvent aider à diagnostiquer l’obésité”.

D’après les chercheurs, l’IMC est un outil incomplet qui ne rend pas compte des divers aspects de la santé des individus. Son calcul, qui divise le poids par le carré de la taille, ne distingue pas la répartition de la graisse corporelle et ne prend pas en compte la composition corporelle (graisse vs. muscle), soulignent les experts. En conséquence, une personne avec un IMC élevé peut (...)

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