Peut-on être atteinte de SOPK et d’endométriose en même temps ?
Dans la liste des maladies gynécologiques qui freinent la fertilité, il y a deux noms qui reviennent souvent : SOPK, pour syndrome des ovaires polykystiques, et l'endométriose. Ce sont deux pathologies très différentes, dont l'origine reste en grande partie méconnue de la science. Elles ont cependant des points communs, dans le traitement ou encore du côté des risques pour les femmes atteintes. Est-on atteinte soit de l'une, soit de l'autre, ou peut-on cumuler les deux ? La gynécologue obstétricienne Blandine L'hirondel nous répond.
Rappelons d'abord que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 8 à 13 % des femmes en âge de procréer. Il peut "provoquer des déséquilibres hormonaux, des règles irrégulières, des taux excessifs d’androgènes et des kystes dans les ovaires. Des règles irrégulières, généralement accompagnées d’un manque d’ovulation, peuvent rendre difficile la grossesse. Le SOPK est l’une des principales causes d’infertilité", précise l'Organisation mondiale de la santé. "On le diagnostique à l'aide des trois critères de Rotterdam, les patientes qui en sont atteintes doivent en présenter au moins deux", reprend la gynécologue. Le critère clinique : tout ce qui est lié à une hyper androgynie, l'hirsutisme, la voix rauque, un surpoids plus favorable, des troubles du cycle, de l'acné. Le critère biologique : une hausse de la testostérone et des hormones androgènes. Le critère radiologique : à l'échographie, on voit que les ovaires sont plus gros que la (...)