Mon proche âgé perd en autonomie, comment aborder le sujet de la maison de retraite avec lui ?

En France, près d’un senior de 75 ans ou plus sur dix vit dans une structure d’hébergement pour personnes âgées. Ces structures se regroupent en quatre types d’accueil différents : les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa), les Résidences autonomie et les établissements de soins de longue durée (USLD), pour des personnes dont l’état de santé nécessite une surveillance médicale constante. Un chiffre qui rappelle néanmoins que neuf personnes âgées sur 10 préfèrent un maintien à domicile, et ce malgré une perte plus ou moins importante d’autonomie.

Comme beaucoup de sujets liés au vieillissement et à la fin de vie, l’entrée en maison de retraite de ses proches reste un sujet tabou dans de nombreuses familles. Et bien trop souvent, le sujet arrive sur la table dans la précipitation, après un accident au domicile, une chute ou encore l’aggravation d’une maladie. Une précipitation qui peut braquer le proche concerné, qui risque alors de refuser catégoriquement toute forme d’aide.

“Il existe de nombreuses représentations négatives autour des maisons de retraite, que ce soit du côté de la personne âgée ou de ses proches, qu’il faut déconstruire”, indique le Pr Gaëtan Gavazzi, professeur de gériatrie au CHU de Grenoble. Questions techniques (prix, déménagement, récents scandales sur les Ehpad…) ou questions affectives (culpabilité, sentiment d’abandon, sentiment de subir)… “Tout est surmontable.” (...)

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