Sextember : le mois sans porno pour (re)découvrir sa sexualité

Getty

Pour remettre le porno à sa juste place et (re)découvrir ses envies, Eden Gen lance Sextember. La marque de préservatifs du laboratoire Majorelle met au défi les 15-25 ans de ne pas regarder de contenu X pendant le mois de septembre.

Qu’ils soient "hard" ou "soft", amateurs ou professionnels, les films pornographiques ont un impact sur les jeunes générations. Biberonnées aux fausses images sur la sexualité, les relations amoureuses, intimes et physiques en sont fortement impactées. Conséquences : leurs pratiques, envies et fantasmes sont bien souvent biaisés pour une satisfaction et un plaisir pas toujours au rendez-vous. Sans oublier les standards auxquels elles se soumettent - presque malgré elles, et la notion du consentement qui en prend un sacré coup. Alors à l’heure où le contenu classé X n’a jamais été aussi facile d’accès (au grand dam des productions), Eden Gen lance Sextember, le mois sans porno.

Vidéo. Iris Brey vulgarise le "male gaze" : "Dans Game of Thrones, les scènes de viol sont érotisées"

Un mois pour appréhender les notions de plaisir et de consentement

La première marque de préservatifs remboursables par la Sécurité sociale, sur prescription médicale, est bien décidée à sensibiliser les 15-25 ans sur la découverte de leurs envies érotiques. Comment ? En les invitant à se passer de contenu pornographique pendant tout le mois de septembre pour s’informer, s’interroger et découvrir son propre plaisir autrement. "Sans dénigrer la pornographie, il convient de signaler qu’elle peut conduire les plus jeunes à une vision biaisée du sexe et à des dérives en matière de pratiques sexuelles. Nous avons justement imaginé Sextember pour leur permettre de disposer de perspectives et d’exhaustivité en matière de sexualité, pour les aider à mieux appréhender les notions de plaisir et de consentement bien au-delà du champ limité proposé par le porno", a expliqué Stéphane Iperti, Directeur Marketing du laboratoire Majorelle à qui l’on doit l'Eden Gen.

Vidéo. "Certains vont présenter la sexualité comme un espace où la domination masculine s’exercerait naturellement"

40% des moins de 25 ans dépendants aux contenus pornographiques

Selon une enquête menée par Ifop/CAM4 en décembre 2019, 33% des moins de 25 ans regardent du porno quotidiennement. Ainsi, 40% d’entre eux estiment en être devenus dépendants. D’après une étude signée Opinion Way pour la compagnie pharmaceutique française, la pornographie a joué un rôle important dans l’éducation à la sexualité de 38% des 15-25 ans interrogés. Pour 41%, elle a même impacté leurs pratiques sexuelles. Et ce, alors que 77% des sondés pensent que le porno peut induire des comportements violents lors des pratiques sexuelles. Sans oublier les 80% conscients que certaines productions classées X véhiculent une fausse image de la sexualité et dégradée de la femme. Ainsi le mouvement Sextember devrait "permettre à la jeune génération de (re)développer leur créativité, les aider à trouver les réponses qu’ils vont chercher sur ces sites et enfin casser les fausses idées sur la sexualité véhiculées par le porno", a expliqué la marque Eden Gen. Alors cap de relever le défi ?

À lire aussi :

>> Les femmes se sont plus masturbées en 2021 : "Sans toute la famille à la maison, c'est plus facile"

>> Qu’est-ce que la sexsomnie ?

>> "C'est une compétition de gymnastique" : voici les positions sexuelles les plus populaires