Tentative de suicide, auto-mutilation : une progression “inédite” chez les adolescentes, avec un pic autour de 15 ans

C’est un constat glaçant. Dans un rapport publié le 16 mai 2024, portant sur l’hospitalisation lié aux tentatives de suicide et auto-mutilation, la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) alerte sur une “forte progression des taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé chez les patientes âgées de 10 à 24 ans, avec un pic autour de l’âge de 15 ans”.

Un geste auto-infligé peut prendre différentes formes, comme le rappelle la Dress : une tentative de suicide mais aussi une automutilation non suicidaire comme les scarifications, les brûlures, les coups contre un mur, etc.

Les adolescentes et les jeunes femmes sont particulièrement touchées. “Près de 85.000 personnes ont été hospitalisées au moins une fois en lien avec un geste auto infligé en 2022, 64 % d’entre elles sont des femmes”, notent les auteurs. Ces résultats s’inscrivent dans la continuité de précédentes études sur la santé mentale des jeunes en France. Par exemple, en avril dernier, Santé Publique France alertait sur une “nette dégradation” de la santé mentale au collège et au lycée, surtout chez les filles.

Cette enquête qui réunit les données sur la période de 2021 à 2022 a comparé les chiffres avec la période s’étalant de 2015 à 2019. Elle constate, une “dégradation de la santé mentale des adolescentes et des jeunes femmes”. En effet, “le taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé progresse de façon brutale et inédite dans cette population”, peut-on lire dans le rapport. (...)

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