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Amour de soi : les Françaises dans le top 3 des femmes qui ne s'aiment pas

Woman hugging with her reflection in the mirror, self-acceptance, self care concept, flat raster illustration. Young woman hugging, embracing her reflection, metaphor of unconditional self acceptance
© Getty Image

Difficile de s'aimer au quotidien quand la société nous matraque d'injonctions et de diktats. Selon une étude Ipsos commandée par The Body Shop, à travers le monde, une personne sur deux ne s'aime pas. Et les Françaises feraient même partie du top 3 des nationalités qui ont du mal à ressentir de l'amour de soi.

En dépit du mouvement body-positive qui ne cesse de se développer et qui encourage le public à avoir une meilleure estime de soi, s'aimer au quotidien est loin d'être une chose facile. Sans le vouloir, et même généralement sans y penser, on se compare continuellement aux autres – merci la misogynie internalisée – ou aux images "parfaites" des femmes renvoyées par la publicité, les médias, les séries, les films ou même les réseaux sociaux. La plupart des images auxquelles les femmes se comparent sont des photos posées, retouchées pour mieux correspondre aux normes de la société. Mais face à ces images lisses et sans défaut, difficile de ne pas se sentir un cran en dessous, et de voir sa confiance en soi sacrément entamée.

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Les Françaises n'ont pas confiance en elles

La confiance et l'estime de soi sont loin d'être des concepts acquis pour la grande majorité des êtres humains, mais les femmes sont particulièrement concernées. En dépit des avancées féministes en la matière, elles restent fortement jugées sur leur apparence, nettement plus que les hommes. Et cela se ressent dans l'image que ces dernières ont d'elles-mêmes : selon une étude Ipsos commandée par The Body Shop, une femme sur deux à travers le monde ne s'aime pas, et ce désamour est particulièrement présent en France. L'Hexagone se trouve en effet à la deuxième position ex aequo avec l'Arabie Saoudite dans le classement des pays où l'amour de soi est le plus bas, juste derrière la Corée du Sud qui se classe en première position.

Menée sur plus de 22 000 personnes dans 21 pays différents, l'étude révèle une véritable crise de l'amour de soi, puisque même les personnes originaires des pays où les femmes ont le plus confiance en elle (comme le Danemark et l'Australie), deux personnes sur cinq manquent malgré tout d'une bonne estime d'elles. D'ailleurs, les comparaisons vont bon train puisque les femmes sondées affirment se comparer à leurs amies dans 51% des cas, à leur famille dans 36% des cas, et aux personnalités publiques (stars, influenceuses...) dans 29% des cas.

Mais pourquoi les femmes ne s'aiment-elles pas ?

Quand on pense "confiance en soi", on pense souvent "body-posi", et tous ces mouvements qui prônent l'acceptation de soi, mais qui ont tendance à s'arrêter au physique. L'apparence est-elle le seul facteur à prendre en compte lorsqu'il s'agit de travailler son amour de soi ? La réponse est non, et l'étude le démontre, puisque le critère de l'apparence est loin d'apparaître en premier dans les raisons pour lesquelles les femmes ne s'aiment pas.

En première ligne, c'est en effet le statut financier qui ressort, dans 32% des cas. N'en déplaisent à ceux qui estiment que l'égalité femme-homme est atteinte en France, les écarts de salaire sont encore bien marqués et les femmes ont toujours plus de difficultés à obtenir des postes élevés en raison du plafond de verre. Deuxième point à prendre en compte : le fait de ne pas arriver à atteindre leurs objectifs de vie – qu'ils soient personnels ou professionnels – dans 25% des cas. Le physique, lui, n'est mentionné que dans 23% des cas.

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Les minorités et les jeunes sont particulièrement concerné·e·s

Sans surprise, l'étude Ipsos x The Bodyshop précise que si ce sont les femmes en général qui se sentent souvent inutiles et ont une mauvaise estime d'elles-mêmes, les personnes issues de minorités le subissent encore plus. Les participant·e·s issu·e·s de la communauté LGBTQIA+ ont en effet tendance à avoir un score d'amour de soi plus faible que celui des personnes cisgenres et/ou hétérosexuelles. Il en va de même pour les personnes racisées.

Par ailleurs, l'étude démontre que plus les personnes sondées sont jeunes, plus elles affirment avoir des difficultés à avoir une bonne estime d'elles-mêmes. Ainsi, près de 50% des femmes de la génération Z se retrouvent dans la catégorie d’amour de soi la plus basse contre moins de 20% des femmes issues de la génération baby-boomers. Un décalage qui peut aussi bien s'expliquer par l'assurance qui vient avec l'âge, mais aussi aux différences entre les générations, que ce soit la déconstruction sur laquelle les jeunes travaillent de plus en plus, ou l'omniprésence des réseaux sociaux, qui facilite grandement le jeu des comparaisons. Car en effet, même si les réseaux sociaux représentent une véritable communauté de soutien pour de nombreuses personnes, ils peuvent aussi représenter un piège. Une personne sur trois passant plus de deux heures par jour sur Instagram et compagnie estiment avoir une faible confiance en elle, contre une sur cinq pour celles qui boudent les réseaux sociaux.

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