Le Grand Swipe : "Je vais sur Tinder pour chercher des femmes ou des hommes. Et là, je découvre ma meilleure amie"
Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message.
Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.
Lola est une jeune femme bisexuelle qui utilise l’application de rencontre Tinder depuis quelques années déjà : "Je n’ai jamais daté sans ça. Je ne sais même pas comment les gens faisaient avant. Je m’en sers pour rencontrer des hommes et des femmes selon mon envie du moment. Ça m’a déjà permis de vivre de belles histoires même si j’attend toujours l’homme ou la femme de ma vie."
Elle raconte vivre plutôt bien les ruptures mais avoir gardé le souvenir douloureux d’une rupture amicale il y a 2 ans : "Je crois que c’est le cas de beaucoup de gens mais ce qui m’a traumatisée c’était la grande rupture avec ma meilleure amie. On s’est engueulée pour un truc nul et on a jamais réussi à se réconcilier. Ensuite, elle a eu un mec et avait d’autres trucs à faire. Plus on vivait des trucs séparément et plus on avait l’impression de ne rien avoir à se dire. On était trop loin. Personne ne m’a traumatisée comme elle."
Un profil qui se démarque des autres
Et puis il y a 4 mois, Lola tombe sur le profil de son ancienne amie sur Tinder : "Elle est bisexuelle aussi donc ce n’est pas étonnant. Mais je ne savais pas que son histoire s’était finie et j’ai été triste pour elle. Alors je l’ai matchée, ce qui est bizarre je sais, et j’ai attendu de voir si elle était d’accord pour que je lui envoie un message. Quand j’ai pu, je lui ai écris un pavé de texte que j’ai posté en 1000 fois où je lui disais que je ne savais pas ce qui s’était passé dans sa vie mais que j’étais là pour elle si elle avait besoin de parler. Je disais aussi qu’elle m’avait manqué et que je n’avais jamais compris pourquoi on avait arrêté de se parler au final. Ça l’a touchée et on a recommencé à se parler."
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Lola et son amie se donnent rendez-vous le lendemain : "On s’est vues vite dans un café qu’on connaissait bien et ça a été comme avant. On a pleuré, on a ri ensemble, on s’est raconté des conneries. Tinder nous a réconciliées, je peux pas le dire autrement. Dans la vie, j’aurais jamais pris le temps d’écrire et d’envoyer ce message. J’avais trop honte d’avoir laisser passer le temps et qu’elle soit fâchée."
Plus question de s'éloigner
Depuis, les deux amies ne sont plus quittées : "On a arrêté de chercher l’amour parce qu’on se voit tout le temps. On a du temps à rattraper. On reviendra au dating plus tard. En attendant, on passe nos meilleures soirées dans des bars ou au ciné, au fond de mon canapé en regardant des vieilles séries. C’est même mieux qu’avant parce qu’on a vieilli. On se dit moins de conneries, on cherche moins le conflit. Quand l’une d’entre nous va trop loin, l’autre arrive toujours à lui dire de se calmer en la prenant dans ses bras. Je crois que le fait d’avoir pris de la maturité, ça nous a fait gagner de la tendresse. Je ne veux surtout pas la perdre encore. Je crois que c’est réciproque. On n'est pas prêtes de se lâcher."
Les deux amies ont même un projet commun en cas de célibat prolongé : "On s’est dit que si on ne trouvait personne dans les deux prochaines années, on finirait par habiter ensemble. Ce qu’on partage, c’est de l’amour, même si il n’y a pas de sexe. Je sais que je vais être très heureuse si j’habite avec elle, pourquoi m’embarrasser d’une relation qui ne marche pas super bien alors que je pourrais être avec elle. J’ai presque envie que ça arrive. Ce n’est pas un plan B de dépit, c’est un cool projet qui nous donne le sourire. On en a marre toutes les deux des relations qui ne durent pas et des gens qui ne s’engagent pas vraiment. Toutes les deux, on s’engage. On a même passé Noël ensemble cette année. Plus question de se retrouver seules."
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