Après le confinement, 37% des Français sont "plus ouverts" aux nouvelles expériences sexuelles

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L'été 2021 va-t-il être une immense fête de la drague ? Après un an et demi de confinements, couvre-feu et de pandémie, le retour à la normale donne des envies de rencontres aux célibataires. Plusieurs études affirment que les mois à venir seront particulièrement propices aux rencontres amoureuses. Coup d'un soir, sexe sans sentiments ou relation à long-terme, que recherchent les célibataires ? La réponse pourrait vous surprendre.

"L'été sera chaud, l'été sera chaud, dans les tee-shirts, dans les maillots", chantait Charden en 1997. À l'époque déjà, la saison estivale était considérée comme la période idéale pour séduire, et cet été 2021 risque d'être encore plus bouillant que d'habitude. Il faut dire qu'après 18 mois de masques, de risques de contamination de couvre-feux et autres confinements, la vaccination, la réouverture des bars et des restaurants donnent bon espoir d'un retour à la normale. Une bonne nouvelle pour les célibataires, qui n'attendent qu'une chose : pouvoir recommencer à enchaîner les rencards.

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La reprise des rencontres était attendue

De nombreuses études l'affirmaient au printemps : l'été et la rentrée seront des périodes bien remplies pour les célibataires. Dans son rapport sur les rencontres du futur, l'application de rencontre Tinder évoquait la possibilité d'une véritable explosion des rencontres et des rendez-vous amoureux dès que la situation sanitaire le permettrait. Et avec la vaccination qui a bien avancé, de plus en plus de célibataires se disent prêts à faire de nouvelles rencontres.

C'est notamment le cas de Luc, 40 ans. "Je ne suis pas en pleine crise de la quarantaine, je vous vois venir", annonce-t-il. "Mais là j'ai l'impression de sortir d'un brouillard de quasi deux ans. Moralement, en dépit de la pandémie, ça commence aller à aller mieux, surtout grâce à la vaccination. Alors forcément, ça donne envie d'aller s'éclater à droite à gauche. En faisant attention, bien évidemment !" Le quadra l'affirme : pour lui, cette période a été particulièrement anxiogène, et voir les statistiques s'améliorer est un vrai soulagement. "La vaccination m'a vraiment calmé au niveau du stress et des angoisses, et ça rassure de voir les bons chiffres du moment. Du coup, ma libido est au max !"

L'heure de la libération sexuelle a (encore) sonné

Dans son enquête, l'Ifop n'hésite pas à comparer cet été 2021 au "summer of love" de 1969. Il faut dire que selon l'étude, les célibataires semblent prêts à faire quelques compromis pour s'envoyer en l'air. Après une année marquée par des frustrations et restrictions sociales sans cesse répétées, un peu plus d’un célibataire sur trois c qu'à l'accoutumée. C'est notamment le cas de Laura, 27 ans, qui se dit pour la première fois prête à explorer sa bisexualité.

"J'ai toujours été attirée par les femmes, mais je n'ai jamais 'concrétisé'. C'est l'un des grands regrets de ma vie, et comme là je sors d'une relation longue avec un mec... J'ai envie de dire stop aux hommes pendant un moment, et je compte bien profiter de l'été pour coucher avec des meufs, afin de mieux comprendre cette bisexualité que je ressens, mais que je n'ai jamais mise en application jusqu'à maintenant."

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La jeune femme n'est probablement pas la seule à avoir envie de nouveauté. L'enquête affirme en effet qu'une personne sur 4 prévoit de céder plus facilement que d'habitude aux avances de quelqu'un, d'avoir un rapport sexuel sans être amoureuse ou encore d'être plus direct avec celles et ceux qu'elles veulent séduire. Par ailleurs, 20% des sondés sont prêts à revoir leurs critères à la baisse pour passer à l'action.

Libérés... Mais monogames ?

Toutefois, si le sondage affirme que les Français sont prêts à expérimenter, cela ne signifie pas qu'ils vont obligatoirement enchaîner les partenaires. Selon François Kraus, de l'Ifop : "Contrairement à certaines idées reçues, cette enquête montre que les célibataires sortent de la crise sanitaire avec plus l’envie d’avoir un partenaire de longue durée qu’une multitude de partenaires occasionnels, et ceci y compris dans un contexte estival pourtant propice aux aventures d’un soir. Ce besoin de sécurité affective et sexuelle paraît assez logique pour une catégorie de la population qui a particulièrement souffert psychologiquement de l’isolement social imposé de manière plus ou moins continue durant un an."

La preuve, seuls 14% des sondés comptent multiplier les partenaires sexuels : 21% chez les hommes, contre seulement 6% chez les femmes. "J'ai eu quelques plans culs pendant le confinement", raconte Timothée. "Mais maintenant que la vie va reprendre, je crois que j'ai envie de me poser. Papillonner, c'est bien, mais si on devait être amenés à être reconfinés, je pense que je le vivrai mieux avec quelqu'un dans ma vie. Même si on ne vit pas ensemble, avoir quelqu'un qui vous aime et qui vous manque, c'est un vrai plus, et j'ai plus envie de ça que de me taper tout Paris."

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