Bronchiolite : vacciner la femme enceinte ou le nourrisson, quel est le meilleur choix pour se protéger ?
La bronchiolite, une infection virale qui touche principalement les voies respiratoires inférieures des nourrissons, représente un enjeu majeur de santé publique. Ce virus, souvent lié au virus respiratoire syncytial (VRS), peut provoquer des complications graves chez les tout-petits, nécessitant parfois une hospitalisation. Environ 30% des nourrissons de moins de deux ans sont touchés chaque hiver, d’après les chiffres de Santé Publique France.
Face à cette menace, deux stratégies vaccinales se distinguent : vacciner la femme enceinte pour protéger son bébé dès la naissance, ou administrer un vaccin directement au nourrisson. Chaque approche comporte des avantages et des limites. Olivier Picone, chercheur au sein de l’unité Inserm IAME Infection antimicrobiens, modélisation, évolution, nous aide à y voir plus clair.
La vaccination des femmes enceintes vise à transmettre des anticorps maternels au fœtus. Cette approche repose sur un principe d’immunité passive : les anticorps générés par la mère traversent le placenta et protègent le nouveau-né durant les premiers mois de vie, période critique où il est particulièrement vulnérable aux infections respiratoires.
"De façon générale, la vaccination chez la femme enceinte est très importante, souligne Olivier Picone, l’intérêt premier étant de protéger la future mère de certaines maladies graves comme la Covid ou la grippe. L’autre intérêt est de permettre à la mère de fabriquer les anticorps qui protègent le bébé pendant les premières (...)