L'Amour au temps du confinement - "Il a été mon meilleur coup !" : en plein confinement, ils ont craqué pour leur colocataire
Cloîtrés 24h/24 avec leur colocataire, ils ont fini par ressentir une attirance irrésistible. Simple manque d'affection, excitation de l'enfermement ou vrai début d'idylle, ils nous racontent comme le rapprochement s'est opéré et ce qu'il s'est passé après.
Alors que le confinement est annoncé, le colocataire de Lily demande l'autorisation d'intégrer l'une de ses amies à leur appartement. Elle est italienne, et se retrouve isolée à Paris. Lily, qui l'a déjà rencontrée, ne la porte pas vraiment dans son cœur, mais se montre solidaire. “C'est une colocation vraiment sympa et ouverte, donc je me suis dit 'plus on est de fous, plus on rit !'“. Bisexuelle, la jeune femme ne se doutait pas de ce qui allait se produire. Après plusieurs conversations avec elle, son opinion change radicalement. En plus de la trouver finalement “très cool”, elle réalise que la nouvelle colocataire est tout à fait son genre. “J'ai compris que ce qui m'énervait chez elle, c'était son charme !”, explique la vingtenaire somme toute ravie de rester enfermée plusieurs semaines avec elle.
Quand elle fait du yoga sur Skype avec ses amies italiennes, je ne peux m'empêcher de la regarder tant je la trouve gracieuse et délicate
Confinement oblige, les deux jeunes femmes passent beaucoup plus de temps à discuter qu'elles ne le feraient en temps normal. Beaucoup plus de temps à s'observer aussi. “Le matin quand on est posées à la fenêtre pour prendre un peu le soleil, on ne se dit pas grand chose, mais je crois que mon regard en dit long”, raconte Lily. “Et puis il y a aussi quand elle fait du yoga sur Skype avec ses amies italiennes, je ne peux m'empêcher de la regarder tant je la trouve gracieuse et délicate”. Si Lily croit percevoir “des regards et des gestes qui ne trompent pas” en retour, difficile d'être sûre que son attirance est réciproque. D'autant plus que sa belle Italienne entretient une relation avec un garçon. Une histoire compliquée qui place Lily en position de confidente, toujours prête à apporter le réconfort nécessaire. “Lorsqu'on a besoin de câlins on se tourne l'une vers l'autre en ce moment”, explique celle qui ne souhaite pas interférer dans l'histoire de cœur de celle qu'elle désire.
Le confinement à plusieurs, un catalyseur d'émotions
“Je ne me dis pas que c'est perdu d'avance”, nuance cependant la jeune femme, qui compte sur les dernières semaines d’enfermement pour provoquer un déclic chez l'Italienne. En attendant, la frustration est quotidienne. “Le confinement qui fait que l'on s'ouvre davantage et que l'on est H24 ensemble ne m'aide pas. Dans la vie de tous les jours, il n'y aurait pas eu cet effet accélérateur”.
Quand on a su qu'on ne serait plus qu'à deux, on a eu tous les deux la même idée derrière la tête
“Un catalyseur d'émotions et de désir”, voilà comment Elsa décrit elle aussi la période actuelle au sein de sa colocation. Son colocataire et elle, se sont retrouvés à deux après le départ des trois autres. “Quand on l'a su, je crois qu'on avait tous les deux la même idée derrière la tête”, admet la trentenaire qui craquait en secret pour celui qui avait intégré l'appartement quelques mois auparavant. La voie enfin libre, leur quotidien s'est alors transformé en colonie de vacances. “Dès les premiers jours de confinement, on s'est vachement rapprochés, on faisait tout ensemble : cuisiner, manger, regarder des films”, raconte-t-elle. Et le rapprochement physique ne s'est pas fait attendre. Le déclic ? Une soirée télé, lors de laquelle le jeune homme a commencé à lui masser les pieds, les jambes, puis les mains, avant qu'Elsa ne prenne l'initiative de l'embrasser “On avait installé nos matelas dans le salon pour être plus à l’aise, cela a dû nous donner quelques idées”.
Quand l'excitation retombe comme un soufflé
Si le récit débute comme une histoire romantique, l'issue n'a pas été celle attendue. Après leur rapprochement physique, l'excitation est retombée comme un soufflé du côté d'Elsa.
C'est drôle quelque part, car j'ai vécu en 10 jours, une relation, une vie de couple et une séparation
“Deux jours après, je me suis levée complètement paniquée et oppressée”. La trentenaire a mal supporté que son colocataire devenu intime, ne se comporte comme un petit ami de longue date. “Il avait des attentions et faisait des remarques de petit couple qui ont fini par ne plus me faire rire du tout. Il me taquinait en disant ‘j'ai trop hâte que tu me fasses à manger, que je puisse mettre les pieds sous la table’, ou me disait ‘tu as laissé ça traîner’ ‘tu mets tes cheveux partout là, fais attention’”. Sûre de ne pas vouloir vivre une vie de couple avec lui, Elsa lui a fait comprendre qu'elle avait besoin d'espace. Depuis lors, ils ne regardent plus la télévision sur le même canapé, et font du sport chacun de leur côté. “C'est drôle quelque part, car j'ai vécu en 10 jours, une relation, une vie de couple et une séparation”, s'étonne Elsa, qui n'aurait jamais pensé “vriller” ainsi.
Pour la suite du confinement, la Toulousaine envisage de faire très attention. Elle ne souhaite pas jouer avec les sentiments de son colocataire, ni gâcher la bonne ambiance qui règne dans la colocation. “J’adore l’appartement, donc je n’aurais pas du tout envie de changer de lieu de vie”. Alors pour elle, la règle est simple : “ce qu’il s’est passé en confinement doit rester en confinement”.
L’excitation de se cacher des autres colocataires
Ceux qui se font prendre sur le fait ne peuvent pas en dire autant ! Alors que l'une de leurs colocataires avait organisé une soirée “confinement” sur le thème du carnaval avec déguisements, musique et cocktails, Enzo et Camille sont devenus intimes. Alcoolisés, les deux jeunes gens ont discuté jusque tard dans la nuit, avant de finir dans le même lit. Une aubaine pour Camille qui désirait en secret son colocataire depuis longtemps. “Cela a été mon meilleur coup”, s'exclame la vingtenaire, ravie de cette configuration inespérée.
Dans un souci de discrétion, les deux amants ont décidé de garder leur aventure secrète. “Il y avait aussi l'excitation de se cacher” avoue Camille, “le jeu étant de le cacher le plus longtemps possible à nos autres colocataires dont on est tous les deux très proches”. Mais ils se sont fait griller au bout d'une semaine, par la “maman” de la coloc, une jeune femme curieuse et observatrice à qui rien n'échappe. “Elle dort au même étage que moi, donc s'est rendu compte de mes absences la nuit”. Officialisée, leur relation n'est pas pour autant bien définie. “J'aimerais que cela aboutisse sur une vraie relation, mais lui est un vrai handicapé des sentiments”. L'après-confinement et le (relatif) retour à la normale lui donneront sans nul doute toutes les réponses qu'elle attend...
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