Un essai clinique majeur suggère que la stimulation du nerf vague peut réellement soulager ce type de dépression
Les résultats d'un essai clinique majeur pourraient ouvrir la voie à une meilleure prise en charge des personnes souffrant de dépression résistante au traitement, qui représentent pas moins de 30% des cas.
Fréquente et invalidante, la dépression concerne 300 millions de personnes dans le monde et son impact clinique, social et économique est très important. Et si les premiers antidépresseurs ont été découverts il y a 65 ans, cette maladie reste encore mal soignée. Les traitements actuels, notamment des inhibiteurs de recapture de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans l’humeur, ont des délais d’action longs et une efficacité variable. Environ 30% des patients ne répondent pas de manière satisfaisante aux traitements et souffrent de dépression dite « résistante ». Comme le précise la Fondation Fondamentale à ce sujet, « la prise en charge des épisodes dépressifs est aujourd’hui bien codifiée avec une efficacité clairement démontrée des antidépresseurs et psychothérapies, mais on estime cependant que ces traitements ne sont pas efficaces dans un tiers des cas. Forme particulière de dépression, la dépression résistante se caractérise par la persistance de l’épisode dépressif malgré au moins deux traitements antidépresseurs successifs bien conduits ou qui n’évolue pas suffisamment favorablement sous l’influence de ces traitements. »
Mettre au point de nouveaux médicaments plus performants et qui agissent avec des modes d’action différents, constitue donc aujourd’hui un enjeu médical majeur. Mais cette étape est un processus non seulement long mais aussi très complexe. C’est dans ce contexte...