Un Français sur deux a déjà utilisé un sextoy, et les autres ne vont pas tarder
L'époque où les sextoys et autres jouets coquins jouissaient d'une mauvaise réputation serait-elle révolue ? Aujourd'hui, ils ne sont plus considérés comme un moyen de "remplacer" un partenaire sexuel, mais bien comme des accélérateurs de plaisir plébiscités par de plus en plus de personnes. À tel point que la moitié de la population aurait déjà eu l'occasion d'en tester un.
Depuis le premier confinement, qui a débuté il y a près d'un an en France, la vente de sextoys a explosé un peu partout dans le monde, et l'Hexagone n'est pas en reste. Volonté de pouvoir faire de nouvelles expériences, de prendre du plaisir en étant confiné·e loin de sa moitié ou de prendre son pied en dépit du célibat : il n'y a pas de mauvaise raison pour investir dans un jouet coquin, quel qu'il soit. Et en 2020 plus que jamais, les Français ont décidé de ne pas se priver.
Vidéo. Laura Berlingo nous parle des normes et des injonctions qui permettent de mieux redéfinir sa sexualité :
Un tiers des Français·es a utilisé un sextoy en 2020
À l'occasion de la Saint-Valentin, l'IFOP a réalisé une enquête pour Passage du Désir au sujet de l'engouement des Françaises et des Français pour les jouets érotiques. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les chiffres ont de quoi surprendre. L'enquête dévoile que l'utilisation de sextoys n'est pas si anodine que ça, bien au contraire. En effet, 51% des sondés ont confié avoir déjà utilisé au moins une fois un sextoy au cours de leur vie, soit légèrement plus d'une personne sur deux. Et parmi ces dernières, 30% affirment avoir utilisé un jouet érotique courant 2020, contre 25% lors de la dernière étude, en 2017. Une conséquence de "l'effet confinement" ?
Vidéo. Maïa Mazaurette nous explique pourquoi il est urgent de modifier notre vocabulaire sexuel :
En solo ou en duo ?
Parmi les nombreux clichés autour des sextoys, on ne compte plus les personnes qui s'inquiétaient de voir ces "aides mécaniques" remplacer la sexualité avec un être de chair. Selon l'étude de l'IFOP, les sextoys ne font pas vraiment d'exclus, puisque 46% des interrogés les utilisent dans le cadre de jeux avec leurs partenaires, contre 34% qui privilégient une utilisation en solo dans le cadre de la masturbation. Par ailleurs, il n'y a pas que les citadins qui se permettent de se faire plaisir avec des jouets pour adultes, puisque l'utilisation de ces appareils est plus répandue dans les campagnes (36%) que dans les grandes métropoles comme Paris (27%). Preuve que les godes et autres vibros ne sont pas "juste une lubie de bobos parisiens", comme on a tendance à l'entendre.
Mais qu'ils soient utilisés en solo en duo, à la ville ou à la campagne, par des célibataires ou des personnes en couple, une chose est sûre : l'utilisation de sextoys se démocratise petit à petit, et de plus en plus vite. La fin d'un tabou sur la sexualité ?
Ce contenu peut aussi vous intéresser :
A LIRE AUSSI
> Journée mondiale de l'orgasme : stop aux injonctions liées à l'orgasme
> Et si on dégageait le mot "préliminaires" de notre vocabulaire sexuel ?