"Dommage qu'il ait des standards si peu élevés" : victime de grossophobie, la femme de ce footballeur a supprimé toutes ses photos sur Instagram
Lauren Fryer, la femme de Declan Rice, un footballeur du club anglais d'Arsenal, a supprimé toutes les publications de son compte Instagram suite à de nombreuses attaques grossophobes. Un geste qui en dit beaucoup sur les injonctions auxquelles sont soumises les compagnes des joueurs.
Declan Rice et Lauren Fryer se sont rencontrés à l'école et ont commencé à se fréquenter à l'âge de 17 ans. Les deux Britanniques ne se sont plus quittés, et la jeune femme a été aperçue de nombreuses fois dans les gradins lors des matchs de son compagnon. Ensemble, ils ont eu un fils, Jude, né en août 2022.
Si sur le papier, leur histoire paraît idyllique, semblable à celles de nombreux autres joueurs de football avec leur conjointe, il y a pourtant une ombre au tableau : les commentaires haineux et grossophobes à l'égard de Lauren Fryer. Certains internautes, ne la jugeant pas "à la hauteur" du père de son fils, n'ont pas hésité à donner leur avis en masse sur les réseaux sociaux. Un acharnement qui a finalement décidé la jeune femme à supprimer toutes les photos figurant sur son compte Instagram.
Sur X, on pouvait notamment lire : "Dommage que Declan Rice ait des standards si peu élevés. Il gagne 40 000 livres sterling par jour, mesure plus d’1,80 mètre et joue dans l’une des plus grandes équipes du monde, mais choisit d’être avec une femme aussi mal lotie. Comportement parfaitement dégoûtant.".
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"Elle est l'antidote à la WAG stéréotypée"
Face à ces attaques grossophobes, plusieurs personnes ont pris la défense de la jeune femme. D'autres femmes de footballeurs notamment auraient déclaré au Daily Mail que Lauren était l'une des "personnes les plus adorables que l'on puisse rencontrer." L'une d'elles a également affirmé : "Il y a un groupe, que nous connaissons tous, qui se trouve dans les tribunes lors des matchs et qui se préoccupe plus de savoir si les caméras sont braquées sur lui au lieu d'encourager les maris ou les petits amis. Lauren est là pour Declan, elle est son roc."
"Dans un monde où tant de femmes de footballeurs cherchent désespérément la gloire et la fortune, ou veulent savoir quand le prochain sac Gucci sera mis en vente, Lauren est une bouffée d'air frais. Pourtant, parce qu'elle est l'antidote à la WAG (acronyme de Wives And Girlfriends, "épouses et petites amies" qui désigne les compagnes de sportifs professionnels célèbres, habituellement les footballeurs ; ndlr) stéréotypée, elle est victime de tous ces abus. C'est dégoûtant", a-t-elle ajouté.
Des chants sexistes pour déstabiliser les joueurs
Lors d'un match qui opposait Arsenal à Chelsea, les supporters adverses auraient même entonné des chants désobligeants faisant référence à "l'oiseau" (à savoir sa petite amie) de Declan Rice alors qu'il s'apprêtait à tirer un corner, pour le déconcentrer. Une pratique qui n'est malheureusement pas nouvelle dans les stades de football... En effet, Victoria Beckham, qui a longtemps souffert d'être sans cesse renvoyée à son statut de WAG "superficielle", a été la cible d'insultes de supporters d'équipes que son mari le footballeur David Beckham a eu l'occasion d'affronter. Ainsi, près de 75 000 spectateurs ont chanté en coeur lors d'un match : "Posh Spice (son surnom en tant que membre du groupe de pop anglais Spice Girls ; ndlr) takes it up the a**" ("Posh Spice le prend dans le c*l" en français).
"Excusez mon langage, ce n'est pas très élégant. Mais entendre 75 000 personnes chanter cela, c'est embarrassant, c'est blessant", a déclaré Victoria Beckham dans le documentaire Netflix consacré à son mari. David Beckham, quant à lui, a affirmé que ces attaques n'avaient pas eu raison de sa détermination : "Aussi difficile que cela ait été de voir Victoria dans les tribunes, c'était en réalité ce qui m'a motivé. Quand les fans pensaient m'atteindre en chantant sur ma famille, je finissais par marquer un but."
Malgré une vague de soutien, Lauren Fryer n'a de son côté toujours pas posté de nouvelles photos sur son compte Instagram. Mais de nombreuses personnes espèrent que ce geste fort servira de leçon aux trolls, pour leur montrer les dégâts que leurs remarques sexistes à l'égard des WAGs peuvent provoquer. Comme l'a justement indiqué une WAG anonyme dans un article du Daily Mail : "L'époque de Baden-Baden et des WAG faisant du shopping et des fêtes en petites robes et talons hauts appartient au passé. Les médias sociaux doivent s'y habituer et arrêter de juger."
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