Vaimalama Chaves victime de grossophobie : "Ce sont des choses qui marquent, c'est vraiment difficile"
Récemment au coeur de nombreuses critiques, notamment suite à sa participation à Fort Boyard, Vaimalama Chaves a aussi été la cible de remarques grossophobes. Des critiques que l'ancienne Miss France a décidé de ne pas laisser passer...
Le 15 décembre 2018, au Zénith de Lille, Vaimalama Chaves est élue Miss France 2019, soit officiellement, "plus belle femme de France". Mais évidemment, les "haters" ont toujours quelques chose à redire, et lorsqu'elle débute son année de règne après de nombreuses restrictions alimentaires pour concourir (les candidates ne doivent pas porter de tatouages ni de piercing, mesurer plus d'1m70 et surveiller leur poids), Miss France 2019 prend quelques kilos. Une occasion rêvée pour ses détracteurs de la critiquer sur son nouveau corps.
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"J'ai longtemps été ronde"
Dans le cas de Vaimalama Chaves, les critiques sont encore plus malvenues puisqu'elles peuvent réveiller d'anciens traumas. Avant d'être élue reine de beauté, la jeune femme a pesé jusqu'à 80 kilos, lorsqu'elle était âgée de 18 ans. Fière de son histoire, elle l'avait racontée lors de sa participation à Miss France, en direct sur TF1, en 2018.
"J’ai longtemps été ronde et c'est quelque chose qu'il me tient à cœur de partager", avait-t-elle expliqué. "Aujourd'hui, j’ai confiance en moi. Je m'accepte. Il est à la portée de tous de faire pareil. Alors si je peux être porteuse d’espoir, c’est avec grand plaisir que je le ferai", avait-elle poursuivi. Elle espère que sa détermination saura montrer l'exemple à d'autres, qui, comme elle, peuvent se heurter à des paroles blessantes, parfois même de la part de leur entourage. "Il y a eu des surnoms qui m'ont particulièrement touchée, tels que 'le monstre', ou des propos comme 't'es grosse, t'es moche', 'dans la vie il y a des gagnants et des perdants, et je ne veux pas de perdants dans ma famille'", avait-elle confié lors d'un entretien accordé à l'AFP. "Quand on est en pleine construction identitaire, c'est vrai que ce n'est pas évident à assumer, mais aujourd'hui je suis reconnaissante d'avoir vécu ça pour être capable d'encaisser et d'être plus forte", avait analysé l'ex Miss Tahiti.
"Peu importe la saison, c’est un 'body'"
Cyberharcelée, Vaimalama Chaves a profité d'une interview pour Gala, ce vendredi 28 juillet, pour remettre les pendules à l'heure : aucun corps ne mérite d'être dénigré, d'autant plus pendant la saison estivale, où la pression pour avoir un "summer body", à savoir un corps parfait pour la plage, est d'autant plus présente : "Peu importe la saison, c’est un 'body'. Est-ce qu'on a vraiment envie de se prendre la tête à manger de la salade pendant tout le printemps pour avoir un beau corps l'été ? Ou est-ce qu'on n'a pas plutôt envie de profiter de la vie telle qu'elle est ? Il vaut mieux savourer chaque journée qui passe au lieu de s'inquiéter pour des bourrelets et/ou de la cellulite. Tous les corps existent !" La jeune femme a livré selon elle la clé pour faire la paix avec son corps, se trouver beau ou belle : "Ce qu'il y a de plus beau pour avoir un "summer body", c’est la confiance en soi", a-t-elle assuré.
Selon l'ancienne couronnée, le harcèlement et les critiques blessantes reflètent en réalité un mal-être chez ceux qui en sont à l'origine : "On constate que c'est la projection de leurs propres craintes. Ce sont des personnes qui réfutent cette caractéristique. Le problème ne vient pas de la personne qui est harcelée, mais vraiment du harceleur. Il va chercher à expier sa faiblesse en le rejetant sur la personne qu'il voit." Il est bien évidemment beaucoup plus simple de dévaloriser quelqu'un plutôt que de s'atteler à régler ses propres problèmes...
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"Ce sont des choses qui marquent, c’est vraiment difficile"
"La solution serait d’apprendre la tolérance et l'amour-propre à chacun", a estimé Vaimalama Chaves. "Cela est valable dans plein de domaines : la différence culturelle, l’environnement social... Chacun a vécu ses propres expériences. Ce sont des choses qui marquent, c'est vraiment difficile. (...) Cependant, il ne faut pas vivre avec ce fardeau sur les épaules. C'est arrivé et ça n'enlèvera jamais la peine qu'on a subie, mais la solution est d'envoyer tout bouler et d'avancer. C'est ma solution."
Et pour "avancer", il semblerait que la polynésienne se soit lancé un nouveau défi, après avoir remporté Miss France : celui de participer à une compétition de bodybuilding, baptisée "Miss Bikini Fitness", comme elle l'a confié au "Figaro" dans un article publié le 29 juillet. Plus que l'apparence physique, pour la jeune femme, l’important est le "challenge surprenant" : "Ça part d'un point commun que j'ai découvert avec mon père qui faisait beaucoup de musculation à un moment", a-t-elle expliqué. Bientôt une nouvelle écharpe de Miss à ajouter à sa collection ?
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