Histoires de femmes infidèles - Marina, 32 ans : "Dans une formation avec des adultes, il y a des liens très forts qui se créent"

Marina, 32 ans, était en couple depuis 8 ans quand elle s’est laissée tenter par l’infidélité : "On était un couple stable, avec un peu d’ennui mais beaucoup d’amour. On était en train de dire qu’on allait passer les prochaines étapes et on commençait à parler de faire un enfant ensemble. Je garde le souvenir d’un moment où je ne me sentais ni heureuse ni malheureuse mais en sécurité surtout. Et ça m’allait très bien comme ça. J’étais en train de me faire former pour changer de travail et le fait d’être dans un couple stable me permettait de ne pas me poser de questions sur plein d’éléments du quotidien. Je savais que quand j’allais rentrer le soir, j’allais retrouver quelqu’un avec qui j’allais pouvoir discuter de ce que j’avais appris de nouveau et qui, aurait certainement préparé le dîner."

Un rapprochement inespéré

Mais Marina commence à se rapprocher d’un camarade de formation : "Dans une formation avec des adultes, il y a des liens très forts qui se créent. J’en ai d’ailleurs gardé des amies qui sont devenues comme des soeurs. Pendant le temps de la formation, on partage les mêmes espoirs et les mêmes doutes, c’est un peu une bulle aussi. On faisait des blagues sur le fait qu’il y allait y avoir des couples qui allaient se créer. Je ne pensais pas être de celles qui tombent amoureuses dans ce genre de contexte. Il était là tout le temps et un peu mystérieux, on ne savait rien de lui, s'il était en couple ou pas, ce qu’il faisait avant. Il sortait aussi beaucoup moins avec nous pour aller boire des verres en fin de journée. Mais il m’a quand même tapé dans l’oeil."

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Marina tente de l’inclure dans leurs nombreuses sorties : "On avait souvent besoin d’aller souffler en fin de journée, de relâcher la pression. J’ai veillé à ce qu’il soit toujours invité. Au départ, je me disais que c’est parce que je ne voulais pas qu’il se sente exclu et puis c’est devenu de plus en plus pour moi, pour avoir l’occasion de lui parler et de me rapprocher de lui. Il a fini par le sentir et un jour, il m’a envoyé un message pour me proposer d’aller boire un café. On s’était tous échangé nos numéros en début de formation, au cas où, je ne pensais pas qu’il avait noté quoi que ce soit et surtout pas mon numéro."

Une invitation qui déclenche tout

Marina accepte l’invitation : "Ça a été le début d’une histoire qui a duré 2 mois. Je me sentais comme une lycéenne. J’étais toujours morte de stress avant de le retrouver et quand j’étais dans ses bras, je ne pensais à rien d’autre qu’à lui. Je me faisais des films sur un nouveau départ avec lui, loin, mais sans jamais y croire vraiment. D’ailleurs il ne m’a jamais fait de proposition de ce type. On se parlait assez peu au final. Il voulait savoir de quoi je rêvais, ce que j’allais faire après, mais c’est à peu près tout. On s’est aussi raconté nos vies, mais toujours sous le prisme de nos histoires de cul et d’amour. Je ne lui ai jamais parlé de mon compagnon même s'il était au courant que j’étais en couple. Il n’a jamais posé de question sur lui."

L’histoire s’arrête quand le jeune homme déménage : "Il avait pour projet de s’installer au bord de la mer. Dès qu’il a validé sa formation, il est parti. Il ne m’a jamais fait la proposition de partir avec lui. Il n’y a pas eu de grande "dernière fois". C’était pas le genre à aimer les effusions. Ça reste parmi les plus beaux souvenirs de ma vie. Je l’ai aimé même si on a rien construit ensemble. Je pense que je serai très émue de le recroiser dans 10 ou 20 ans."

2 ans après, Marina se sépare de son compagnon : "On ne s’entendait plus vraiment. C’est comme si on avait grandi séparément. On s’est mis ensemble très jeunes alors ça ne m’a pas étonnée. On aurait peut-être dû se parler un peu plus. En tout cas, je me suis réveillée un matin en me disant que j’étais à côté d’un étranger, qui avait des envies trop différentes des miennes. On faisait trop de concessions. Je crois que c’est mon aventure qui m’a donné le courage de le quitter. Je me suis dit que j’avais beaucoup de belles choses à vivre et que ce ne serait pas la fin du monde de se retrouver célibataire. Cette histoire m’a donné de la force. Je ne regrette rien."

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