Histoires de femmes infidèles : "Je ne veux pas que ça devienne une addiction, je me limite à un mec par mois"

Female solo traveller sat on bed with suitcase looking out of the window in Brooklyn, New York.
Histoires de femmes infidèles : "Je ne veux pas que ça devienne une addiction, je me limite à un mec par mois". Photo : Getty Creative

En mars 2019, le profil de la femme infidèle type était partagé par un site de rencontre spécialisé : 37 ans en moyenne, cadre supérieure, citadine, mariée depuis plus de cinq ans et mère de deux enfants. Différentes études tendent également à montrer que de plus en plus de femmes se tournent vers l'infidélité (elles étaient 31% à déclarer avoir déjà trompé en 2014, et 33% en 2016). Qui sont ces femmes ? Quelles sont leurs motivations ? Comment organisent-elles leurs vies ? Ce sont les questions que nous avons voulu poser à certaines d'entre elles.

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Lise a 36 ans et est en couple depuis douze ans avec son compagnon, qui est aussi le père de son fils : "On a eu des relations de quelques années avant d'être ensemble. Quand je l’ai rencontré, j’ai su que ce serait avec lui que j’aurais une famille. On a été très vite et j’ai été très heureuse. Mais avec le temps, on n'a pas su se réinventer et notre histoire est devenue ennuyeuse."

Elle reproche principalement à son compagnon de toujours faire l’amour selon le même schéma : "Il m’embrasse d'une certaine manière, et je comprends ce qu’il veut. Ensuite il me lèche pendant quelques minutes et puis il me monte dessus. Ça dure environ quinze minutes et il finit par jouir après que j’ai simulé. Depuis au moins cinq ans, c’est toujours comme ça que ça se passe. J’ai essayé de proposer des changements, de faire des essais, de changer soit l’ordre soit les positions ou les pratiques. Soit il refuse catégoriquement soit il est déstabilisé et il se met à débander. J’ai fini par laisser tomber. Désormais, je n’accepte le sexe que pour lui faire plaisir. Moi, je me fais jouir toute seule quand il n’est pas là."

"J'en ai eu marre de la routine"

Lise s’inscrit sur une application de rencontre il y a 6 mois : "J’en ai eu marre de la routine. Marre au point de pleurer de rage. Ça a commencé à avoir des conséquences sur mon moral et sur la façon dont je voyais mon compagnon. J’avais envie de lui crier dessus alors qu’il ne faisait rien de particulier. J’avais tellement de colère en moi. Trop d’énergie et de frustration. C’est avec d’autres hommes que j’ai trouvé le moyen de canaliser tout ça."

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Elle voit à peu près un homme différent par mois : "Je ne veux pas que ça devienne une addiction donc je me limite. Si deux mecs me plaisent en même temps, je les cale sur deux mois différents. Pas question de trop abuser."

Au niveau de son moral, la différence est évidente : "Je suis plus légère, plus joyeuse. Même trois semaines après le rendez-vous, je suis une femme différente. Je n’en veux plus à mon mari. Je prends notre relation pour ce qu’elle est, et c’est déjà pas mal. Il y a encore beaucoup d’amour et de tendresse entre nous, je ne souhaite pas qu’on se sépare. Surtout pas uniquement pour un problème de sexe. J’ai eu un moment de déprime il y a quelques jours, parce que je me suis dit que j’allais devoir voir des inconnus jusqu’à la fin de mes jours si je voulais être un peu épanouie sexuellement et ça me parait dingue. Surtout qu’ils ne sont pas tous doués non plus."

"Ce n'est pas un drame"

Lise arrive mieux à imposer ses envies à ses amants de passage : "Je ne m’empêche pas de dire directement ce que j’attends et ce que j’aime. Je me fous de leur égo ou du fait que ça leur pose un problème. La plupart adorent que je sois capable de demander ce que je veux. Ça ne leur arrive pas si souvent. Le seul challenge, c’est de ne pas ramener ces nouvelles habitudes à la maison. Le but c’est de ne pas changer quoi que ce soit avec mon compagnon. Une fois ou deux, je me suis retrouvée à être un peu plus directive et ça ne lui a pas plu du tout."

Elle ne regrette pas son organisation actuelle : "J’ai réalisé que c’était impossible d’avoir un couple qui fonctionne sur tous les points pendant des décennies. C’est normal qu’on doive s’adapter ou faire des concessions. La mienne c’est d’avoir une sexualité satisfaisante à l’extérieur. Je préférerais ne pas avoir à le faire mais c’est comme ça. Ce n’est pas un drame. Si mon compagnon a besoin de temps pour lui ou de faire des trucs de son côté parce que je ne suis pas disponible ou la bonne personne pour, je ne vais pas lui en vouloir. Je ne joue pas au tennis avec lui. C’est un peu pareil de mon côté. J’ai appris à dédramatiser."

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