Histoires de femmes infidèles : "Je trompe mon mari parce que j’aime le sexe et que ça fait trop pour un seul homme"
En mars 2019, le profil de la femme infidèle type était partagé par un site de rencontres spécialisé : 37 ans en moyenne, cadre supérieure, citadine, mariée depuis plus de cinq ans et mère de deux enfants. Différentes études tendent également à montrer que de plus en plus de femmes se tournent vers l'infidélité (elles étaient 31% à déclarer avoir déjà trompé en 2014, elles étaient 33% en 2016). Qui sont ces femmes ? Quelles sont leurs motivations ? Comment organisent-elles leurs vies ? Ce seront les questions que nous avons voulu poser à certaines d'entre elles.
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Violette a 48 ans et est mariée depuis plus de 30 ans. Elle a 2 enfants qui ont tous les deux quitté la maison pour leurs études : "Je suis vraiment la mère de famille basique avec un travail administratif, des enfants pas encore tout à fait autonomes à qui il faut encore faire des lessives, un mari que je connais par coeur mais avec qui on passe quand même de bons moments, des amis que je suis toujours contente de voir pour l’apéro." Mais Violette a une double vie : "J’ai commencé à avoir des amants autour de mes 20 ans. Je n’ai jamais été fidèle en relation. En fait, j’ai trop besoin de sexe. Je le fais uniquement parce que j’aime le sexe. Et je sais que c’est beaucoup pour un seul homme et que ça ne s’équilibre pas bien avec une vie normale. Depuis des années, je le traite comme une activité secondaire, comme un temps à moi. Ce qui me permet de ne pas sauter sur mon mari dès qu’il passe la porte ou qu’il se met au lit. On fait encore l’amour mais plus quand on ressent un sentiment d’amour et de besoin de partager quelque chose. La baise, ce n’est pas avec lui."
Trois rendez-vous par semaine en moyenne
Violette a une liste d’amants qu’elle voit régulièrement : "Ce sont des hommes que j’ai rencontrés en clubs libertins principalement et pour l’un d’entre eux, un ami d’amant. Ce sont des hommes en qui j’ai confiance et avec qui j’ai du plaisir. Je sais qu’ils sont discrets et qu’avec eux la question des sentiments ne se posera pas. Je n’ai pas de place pour l’amour, je veux juste du sexe. Je suis très claire avec ça et ils le respectent. C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup parce que je sais que c’est rare. C’est aussi pour ça que ce sont des relations qui durent. Je vois au moins deux d’entre eux une fois par semaine, parfois juste quelques minutes pour un quickie. Et en moyenne, j’ai trois rendez-vous par semaine même si dans les phases un peu boulimiques ça peut aller jusqu’à une fois par jour. On ne fait rien d’autre avec mes amants, à part du sexe et parfois partager un café. Il n’y a pas de séduction vraiment donc je ne perds pas de temps à me préparer. Ils me prennent comme je suis et je leur demande de me renvoyer à l’expéditeur dans le même état. C’est à dire sans marque et sans bleu au coeur."
Vidéo. Michèle Bernier : "J'ai été une femme fidèle et une femme infidèle
Violette ne vit pas mal sa double vie : "Je n’ai aucun sentiment de culpabilité parce que je fais tout ce qui est possible pour être la meilleure mère et la meilleure épouse possible. Si mes proches avaient quelque chose à me reprocher ou le sentiment que je leur enlève quelque chose en ayant cette vie, je pense que je m’en voudrais mais ce n’est pas le cas. C’est juste une partie de moi qui ne concerne que moi. Ce n’est pas plus con que de boire un verre de rosé chaque soir après le travail ou de gober des anti-dépresseurs tous les jours. Moi, j’ai besoin de me faire prendre par un homme et de le sentir physiquement à l’intérieur de moi pendant quelques minutes. D’avoir un rush d’adrénaline. Ce n’est pas une drogue ou en tout cas, je ne le définirais pas comme ça mais je sais que j’en ai besoin pour me sentir bien. Pendant le confinement, j’ai espacé les rencontres et j’ai vu les conséquences que ça a eu sur mon humeur et mon moral. J’étais déprimée, vite agacée, j’avais moins envie de mon mari. Parce que bizarrement, plus je suis épanouie sexuellement avec mes amants, plus j’ai envie de partager ce bien-être sexuel avec l’homme que j’aime. J’estime donc qu’il en bénéficie."
Pas question de céder à la paranoïa
Violette ignore si son mari se doute de quelque chose : "On parle souvent de cheveux qu’on retrouve dans les cols des chemises des maris infidèles ou d’un parfum qui pourrait être laissé par une femme. Moi, je ne me protège pas de ce genre de choses. Je prends une douche le soir, et donc après avoir vu quelqu’un, mais c’est tout. Peut-être qu’il a une intuition ou qu’il a senti un parfum différent sur moi. Il ne m’en a jamais parlé, ce dont je ne doute pas qu’il le ferait si ça lui faisait du mal. Je le respecte en refusant toutes sortes de marques, mais je ne peux pas me protéger d’un parfum ou d’un cheveu. Il ne travaille pas à la police scientifique et je refuse d’être parano. Je n’en parle jamais avec qui que ce soit, c’est mon espace, ma vie, mais je n’en ai pas honte. S’il me confronte, il aura la vérité. J’ignore juste comment il peut réagir mais je sais que je ne veux pas le perdre."
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