Le Grand Swipe : "On ne parlait jamais de sexe, aucun d’entre nous n’en avait envie"

Le Grand Swipe
Le Grand Swipe

Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message.

Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Adrien et Mona, c’est l’histoire d’un date raté : "On a matché via l’application OkCupid et on avait une super bon contact par messages. Je savais que j’allais prendre du plaisir à la rencontrer, quoi que ça donne. Mais je me suis quand même mis la pression pour le premier rendez-vous. J’avais été chez le coiffeur juste avant, une vraie erreur de débutant, et j’avais acheté une nouvelle chemise qui était donc trop bien repassée. C’est un peu de ma faute si elle ne m’a pas pris au sérieux. Elle, elle était super belle et totalement naturelle et à l’aise, le contraire de moi."

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Le rendez-vous a lieu dans un bar branché dont Adrien a trouvé l’adresse en ligne : "Comme j’en ai trop fait, j’ai cherché un lieu qui ne me ressemblait pas du tout, parce que je voulais avoir l’air cool. Ça n’a fait qu’augmenter mon malaise. Et elle, elle ne comprenait pas le rapport entre les messages qu’on avait échangés et le type qu’elle avait devant elle. Pourtant, elle est restée pour deux verres avec moi."

Quand Mona rentre chez elle, Adrien lui envoie tout de suite un message : "Elle ne devait pas encore être dans son bus que je lui avais déjà envoyé un message pour m’excuser et lui expliquer ma gêne. Je voulais qu’elle me donne une seconde chance. Au départ, elle a eu l’air un peu surprise et même agacée que j’insiste et puis elle a fini par décider qu’on pouvait tout aussi bien continuer à parler. Elle a précisé que si elle changeait d’avis, elle me le ferait savoir et on prendrait un autre rendez-vous. Alors je ne me suis pas stressé et j’ai repris la conversation avec elle comme si de rien n’était."

Une histoire d'amitié pas si évidente

Au bout de quelques semaines, Adrien et Mona échangent quotidiennement et leurs messages deviennent, pour chacun, une respiration importante dans leurs journées : "On s’envoyait des vannes, on se racontait des trucs, on partageait des trucs qu’on trouvait intéressants en ligne. Et puis on se soutenait beaucoup. À un moment, je n’avais plus besoin qu’on se voit pour un date mais juste qu’on continue la relation qu’on était en train de créer et qui était clairement pour moi de l’amitié. C’est simple, on ne parlait jamais de sexe. Aucun d’entre nous n’en avait envie. C’est ma première vraie amie fille, je suis un peu déstabilisé mais je trouve ça quand même vachement cool et je lui dis. Et là, elle pète un câble."

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Mona ne croit pas à l’amitié entre les hommes et les femmes et lui répond qu’elle n’a de toute manière besoin d’aucun ami en plus : "Elle a mis longtemps à comprendre qu’on pourrait vraiment être amis, que ce n’était pas un plan à la con pour la mettre dans mon lit, que j’étais sincère avec ce que je lui disais. J’ai cru qu’elle allait couper les ponts et puis comme après le premier rendez-vous, elle a continué la discussion. J’ai fini par la convaincre que moi j’étais très content de l’avoir pour amie et que je pourrais lui apporter des choses aussi."

Cela fait plus d’un an que Mona et Adrien se fréquentent comme amis : "Je peux dire qu’elle est devenue ma meilleure amie et ça a changé ma vie. On se voit pour des sorties ou pour aller au restaurant, on se raconte nos dates, on se soutient au quotidien. On n'a pas perdu l’énergie du début avec des dizaines de messages par jour, des trucs importants et d’autres pas du tout. Je ne me vois pas vivre ma vie sans elle et maintenant c’est devenu un nouvel élément avec lequel je juge les autres femmes : je me demande toujours si ça pourra coller avec Mona. Si c’est non, je ne continue pas. C’est aussi simple que ça."

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