Histoires de femmes infidèles : "Coucher avec un ami de son fils, c’est une mauvaise idée"
En mars 2019, le profil de la femme infidèle type était partagé par un site de rencontres spécialisé : 37 ans en moyenne, cadre supérieure, citadine, mariée depuis plus de cinq ans et mère de deux enfants. Différentes études tendent également à montrer que de plus en plus de femmes se tournent vers l'infidélité (elles étaient 31% à déclarer avoir déjà trompé en 2014, elles étaient 33% en 2016). Qui sont ces femmes ? Quelles sont leurs motivations ? Comment organisent-elles leurs vies ? Ce seront les questions que nous avons voulu poser à certaines d'entre elles.
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Patty a 53 ans et un fils de 27 ans. Elle est célibataire depuis son divorce, il y a plus de 10 ans. Elle a toujours affirmé que les hommes ne lui manquaient pas : "Avec le papa de mon fils, j’ai eu une histoire compliquée et même douloureuse. Je n’étais pas heureuse et je ne suis pas sûre de l’avoir été même un peu en dehors de ma maternité. Alors quand je me suis retrouvée célibataire avec un ado, retrouver un homme n’a pas été ma priorité du tout. Quand mon fils a quitté la maison, je me suis concentrée sur des loisirs qui me faisaient envie depuis longtemps et sur mes amies. Je n’ai pas pensé que j’avais besoin d’un homme dans ma vie." Et puis un jour, Patty rencontre l'ami d’une amie : "J’ai commencé une histoire d’amour qui est probablement la plus belle de toute ma vie. Ça fait quelques mois alors je mets encore une distance pour me protéger mais je sais qu’on va passer les prochaines années de nos vies ensemble."
Une soirée où tout dérape avec l'ami de son fils
Pourtant, un soir au début de l’été, Patty devient infidèle : "J’ai toujours été une femme très fidèle principalement parce que mon ex-mari se servait beaucoup de ça contre moi. Pour lui, j’étais une "chienne qui voulait le tromper avec tout le monde" alors que je n’avais le temps ni l’envie de rien, évidemment. Mais maintenant que je suis une femme épanouie et heureuse, j’ai l’impression que les hommes me regardent à nouveau. Je n’en profite pas mais je l’ai remarqué. Au mois de juin dernier, un ami de mon fils est venu chercher un meuble que je voulais donner et qui prenait de la place dans mon appartement. Je n’ai pas pensé que je pourrais lui plaire alors quand il a commencé à me draguer, j’ai été très déstabilisée. Je pourrais être sa mère, quand même ! Et puis coucher avec un ami de son fils, il n’y a pas besoin d’être prix Nobel pour savoir que c’est une mauvaise idée."
Vidéo. "L’infidélité féminine est plus courant qu’on ne l’imagine."
Mais après un verre partagé ensemble, Patty se laisse convaincre : "Au début je ne comprenais pas qu’il flirtait. Et puis il s’est mis à me toucher le genou, à dire que j’étais une très belle femme. Sur le coup, j’ai été un peu sonnée. Je lui ai dit que je ne comprenais pas ce qu’il cherchait. Il m’a expliqué qu’il avait toujours eu envie de moi mais qu’il n’avait jamais osé. C’était le moment ou jamais pour lui. Il ne m’a forcée à rien et a été très respectueux de mon choix. C’est parce qu’il m’a laissé la possibilité de dire non que je me suis laissée embrasser. La suite s’est faite d’elle-même. Et c’était bien."
La peur de tout perdre
C’est après que Patty commence à angoisser : "J’étais habituée à être célibataire mais au moment de cette affaire je ne l’étais plus. Et je ne le suis toujours plus. J’ai aussi eu très peur que ça s’ébruite, que le jeune homme en question en parle à mon fils. Mais j’ai décidé de lui faire confiance. Je sens que je peux. J’y suis allée parce que je crois qu’une partie de moi en avait envie, que j’étais encore habituée à ne pas plaire et surtout à être seule. Je réalise maintenant qu’il y a quelque chose en moi qui attire les hommes, parce que je ne suis plus libre. Je ne connaissais pas ce phénomène et c’est une découverte que je fais sur le tard. Mais on ne m’y reprendra plus. Je veux profiter de mon nouvel amour, de la chance que j'ai de le vivre. Je ne veux plus prendre le risque de le perdre. J’ai eu une sortie de route, la première de toute ma vie, et ce sera aussi la dernière. Je ne regrette pas mais ça ne vaut pas la peine de tout ficher en l’air. J’ai eu peu de plaisirs dans ma vie, je me suis toujours occupée des autres. Là, je considère que c’était un de ces moments où je n’ai pensé qu’à moi. Je le mérite, je crois. J’espère que ça ne me coûtera pas trop cher. Pour l’instant, je m’en sors bien."
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