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Journée mondiale du topless : "Je n'assume pas assez le regard des autres pour oser être seins nus à la plage"

Journée mondiale du topless : "Je n'assume pas assez le regard des autres pour oser être seins nus à la plage"

Si les vacances estivales touchent à leur fin, l'été indien pourrait nous permettre de profiter des plages pendant encore quelques semaines. Mais bon nombre de femmes ne saisiront pas cette opportunité pour faire du monokini. Une étude publiée à l'occasion de la journée mondiale du topless affirme que cette pratique n'est plus si populaire. Et le regard des autres est, une fois de plus, à blâmer.

La liberté des femmes de porter ce qu'elles souhaitent est plus que jamais au cœur des débats. Les avancées du féminisme n'empêchent pas certains esprits étriqués de vouloir leur interdire de disposer de leur corps comme elles le souhaitent. La preuve ? Sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok, de nombreuses internautes ont raconté leurs mésaventures à la plage. Plusieurs d'entre elles ont été sommées d'arrêter de faire du topless, soit par les forces de l'ordre soit par d'autres vacanciers. Pourtant, le monokini est parfaitement légal à la plage en France, sauf en cas d'arrêtés municipaux.

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Le regard des autres, un frein pour le topless

Ultra populaire dans les années 80 et années 90, la pratique du topless a atteint un niveau historiquement bas en 2021, selon une étude menée par l'Ifop pour Xcams Media. Selon celle-ci, à peine 19% des Françaises ont osé tomber le haut en été 2021. Et s'il existe de nombreuses raisons qui poussent les baigneuses à garder leur maillot de bain, le regard d'autrui fait partie des principales raisons. 50% des femmes de moins de 25 ans ont peur de subir une agression physique ou sexuelle si leurs seins sont dénudés, tandis que 48% d'entre elles craignent le "regard concupiscent" des hommes.

"Je n'ai aucun problème à faire du topless au bord d'une piscine privée, même devant mes potes, confirme Lilou, 30 ans. J'ai même déjà fréquenté des plages naturistes, où personne ne matte personne, et où les relous sont vite repérés et évacués. Mais sur les grandes plages, il y a toujours un vieux dégueulasse pour mater tes nibards avec un air de poisson mort. A croire qu'il n'a jamais vu une paire de seins de sa vie. Ce genre de regards me met tellement mal à l'aise que je préfère mon maillot." Si elle ne craint pas vraiment la possibilité d'une agression sexuelle sur une plage ultra fréquentée, la jeune femme n'est toutefois pas étonnée par les chiffres de cette enquête : "Quand on sait que pour plein de gens, des tétons apparents sous un t-shirt sont une circonstance atténuante pour les agresseurs, je n'imagine même pas pour des seins nus...", regrette-t-elle.

Les corps non-normés, souvent cachés

Mais au-delà des regards concupiscents et déplacés, pour certaines femmes, c'est le regard critique qui pose problème. "J'ai un énorme complexe sur mes seins", raconte Maryse, 27 ans. "On entend partout parler de summer body, et en soit, je sais que j'ai un corps relativement normé. Je suis mince, grande... Mais j'ai les seins qui tombent. Quand je n'ai pas de soutif, on dirait des gants de toilette, et ma plus grande hantise à la plage, ça serait de faire du topless et de remarquer des regards dégoûtés sur mes seins." La crainte de Maryse n'est pas anodine : elle est partagée par 49% des sondées, qui redoutent de faire l'objet d'une remarque désobligeante sur leurs seins, leurs fesses ou leur ventre. Décidément, la plage est loin d'être un spot de détente pour tout le monde...

Ce regard des autres a d'ailleurs encouragé Katie à franchir le pas l'hiver dernier et à se faire refaire les seins. "J'ai toujours pensé que le topless était réservé aux petites pommes bien rondes, aux poitrines bien fermes, qui tiennent toutes seules. Pas très body-posi, hein ? Moi, je n'ai jamais assumé mon bonnet E un peu flasque après avoir allaité ma fille. Cette année, j'ai préféré ne pas exposer mes nouveaux seins au soleil pour les protéger encore un peu, mais l'été prochain, c'est décidé : j'ose le topless, et j'encourage toutes mes copines à faire pareil."

L'aspect sanitaire n'est en effet pas non plus à négliger lorsqu'il s'agit de faire du topless. Les seins sont une zone peu exposée au soleil et aux UVs en temps normal, et l'indice 50 est obligatoire pour bronzer en toute sécurité. D'ailleurs, le premier motif avancé par 53% des Françaises pour expliquer le couvrement de leur poitrine sur les plages est la peur de nuire à leur peau ou à leur santé. Une bien meilleure raison que la peur d'être agressée...

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