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Largué.e, délivré.e : "Je l'ai chopé en train de se masturber devant son ordi et ça a été sa raison pour me quitter"

Largué.e, délivré.e :
Largué.e, délivré.e :

Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

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Katia le dit elle-même, elle n'a jamais vraiment compris comment il était possible que son histoire de 3 ans avec Marc se finisse de cette manière : "Je pense qu'on aurait pu parler, qu'on aurait même pu commencer une thérapie de couple ou qu'il fasse une thérapie lui-même. Cette rupture, elle représente tout ce que je refuse dans la vie : quand on met juste ses problèmes sous le tapis et qu'on fait semblant que ça n'existe pas. Pour moi, il n'y avait même pas de problème en premier lieu. C'est lui qui a tout monté en épingle".

Un samedi en fin d'après-midi, elle rentre des courses : "J'avais été m'acheter une tenue pour une réunion qui me stressait et je me disais que ce serait plus facile si j'étais en confiance avec un ensemble dans lequel je me sens bien. J'étais un peu euphorique en rentrant parce que j'avais fait une bonne affaire et que pour fêter ça, je m'étais aussi acheté des chaussures. C'était un de ces moments où on est super contente d'avoir fait du shopping, je me sentais comme 'Pretty Woman'".

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Elle entre chez elle, comme elle le fait tous les jours : "Je ne peux même pas dire que j'ai été particulièrement discrète. J'avais mon sac à main un peu gros qui tape partout et plusieurs sacs de shopping en papier. J'ai retiré mes chaussures dans l'entrée, mais en faisant tous les bruits que je fais d'habitude, à moitié en posant-jetant les trucs un peu partout. Je ne suis pas un bulldozer, mais je ne suis pas non plus invisible. J'ai enlevé ma veste, mes chaussures, posé mes sacs et je suis allée le voir dans son coin bureau pour lui raconter ma journée".

Katia surprend son compagnon

Marc est effectivement à son bureau : "Je l'ai vu dos à moi, et j'ai tout de suite entendu qu'il était devant un porno. Je ne voyais pas ses mains. Il ne faisait pas particulièrement de mouvement. Je n'ai pas vu son pénis. C'est quand je l'ai appelé qu'il a réalisé que j'étais là et qu'il a commencé à paniquer. Il a fermé ses fenêtres, il a fait des gestes comme s'il se rhabillait. J'ai entendu sa braguette se refermer. Il était rouge quand il s'est retourné vers moi et il avait le visage fermé. Il avait l'air furieux. Moi, je n'étais pas fâchée du tout. J'étais tout à fait prête à en rire, mais j'ai commencé par m'excuser parce que même si j'habitais ici et que je ne suis pas rentrée du tout par surprise et aux horaires prévus, j'avais l'impression de l'avoir dérangé dans son intimité".

Katia voit Marc refuser le dialogue : "Le visage toujours fermé, il est allé dans la salle de bain se laver les mains. J'ai entendu l'eau couler. Et puis il a pris ses affaires et il est sorti. Pendant ce temps, moi je lui courais après en lui répétant que ce n'était pas grave, qu'il n'y avait pas mort d'homme et que je m'en foutais. Mais il avait l'air de ne rien entendre. Il m'a laissée seule dans l'appartement et il n'est revenu que quelques heures plus tard".

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La rupture est abrupte

Katia attend patiemment Marc sur le canapé : "Je savais qu'il allait revenir. Je pensais qu'il allait marcher pour se calmer et qu'on pourrait parler quand il serait de retour. Et c'est ce qu'on a fait même si ça n'a pas pris le tournant espéré. Quand il est revenu, il était un peu calme, mais il avait surtout décidé de me quitter. Pour lui, même si ce n'était pas volontaire, j'étais un peu responsable d'une trahison. Et même s'il arrivait à me pardonner un jour, il savait qu'il ne pourrait jamais oublier que je l'avais surpris dans cette position. J'ai essayé de faire valoir le fait que la masturbation n'était pas un problème en soi, mais pour lui c'était juste dégradant. Il ne voulait pas savoir que je l'avais vu faire ça, comme ça. Il n'a rien voulu entendre de mes arguments. J'ai peu pleuré sur le coup parce que je trouvais ça juste complètement nul et absurde. Les pleurs sont venus après, parce que j'ai été si triste pour lui, pour sa sexualité, pour ce que ça disait de son image de lui. Mais ça, ne je ne peux rien y changer et ça ne me regarde plus maintenant".

Katia est heureuse et espère le meilleur pour Marc

Katia est aujourd'hui en couple avec un autre homme : "Je suis très heureuse avec lui. Mais je peux vous assurer qu'il a trouvé bizarre qu'au premier rendez-vous je lui demande s'il se masturbait encore quand il était en couple et s'il m'en voudrait que je le surprenne. Il a été surpris, mais ses réponses m'ont convenue et ça a été le départ d'une nouvelle et très belle histoire. J'espère que Marc apprendra ou a appris à être bienveillant avec lui-même. J'ai accepté que ce n'était pas mon combat".

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