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Largué.e, délivré.e : "Il avait déjà une autre meuf. Quand je l’ai appris, je me suis sentie libérée"

Largué.e, délivré.e :
Largué.e, délivré.e :

Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

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Adèle et Simon, c’est une histoire d’amour fusionnelle qui a duré 2 ans. Et puis un jour, Simon commence une dispute qui les amène irrémédiablement à se séparer : "Je n’ai rien compris à ce qui était en train de se passer. Il faut que j’explique d’abord que le ton montait souvent entre nous deux, c’est dans nos caractères. On se criait dessus pour tout et rien et après, on allait se réconcilier dans la chambre avec des déclarations d’amour dingues. Alors ce jeudi-là, quand il a commencé à râler pour une histoire de pizza mal décongelée, je ne me suis pas dit que ça allait se finir avec lui qui prend la porte et qui ne revient jamais".

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Une dispute violente

La dispute dure pendant plusieurs heures : "Au début, c’était la pizza. Elle était encore froide, il s’était fait mal aux dents, c’était de ma faute, il s’est mis à crier "putain" et à jeter son assiette par terre. Un peu violent juste pour une pizza, mais rien de très étonnant quand on connaît Simon. Après, il s’est mis à me reprocher de ne pas faire attention aux choses, de ne pas faire attention à lui, de privilégier mes amies au reste de ma vie, que la pizza était froide parce que j’étais en train d’envoyer des sms et que je n’avais pas vérifié. C’est parti en tribunal et je suis aussi montée dans les tours. Je me suis mise à crier qu’il devait se calmer, qu’il était injuste et que je n’étais pas une serpillière. Quand j’ai réalisé que sa colère ne faisait que s’amplifier, je me suis mise à pleurer. J’étais encore en train de pleurer, assise sur le sol de la cuisine, quand il a claqué la porte".

Adèle est en état de choc

Les jours qui ont suivi, Adèle n’a aucune nouvelle de Simon : "Ça a duré quasiment un mois. Il ne répondait pas à mes messages, je ne le croisais pas aux endroits où je savais qu’il aurait dû être, nos amis communs refusaient de me donner des nouvelles. Ils me disaient juste de tourner la page, que Simon avait fait une connerie, mais qu’il ne reviendrait jamais en arrière. J’étais dévastée. Je n’arrivais plus à faire quoi que ce soit. J’ai dû me faire arrêter dans mon travail. Je passais mes journées à dormir et à pleurer et à essayer de comprendre ce que j’avais fait de mal. J’ai perdu presque 10 kilos en 2 mois".

Finalement, un ami finit par comprendre qu’Adèle aura une opportunité de se remettre de la rupture si elle apprend toute la vérité : "Un soir, un pote de Simon est venu boire un verre à la maison. Vous imaginez bien que je n’étais pas d’humeur à recevoir donc il s’est invité tout seul. Sur le coup, j’étais tellement sous le choc que je ne me suis pas dit que c’était bizarre. J’ai même pensé qu’il voulait juste me choper". Et puis le jeune homme raconte tout ce qu’il sait : "Il m’a dit qu’il avait pitié de moi, que j’étais en train de gâcher ma vie pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine, que je n’avais rien fait de mal. Et il a balancé la bombe. Simon avait quelqu’un dans sa vie depuis 6 mois au moment où il m’a quittée. Il avait réussi à avoir une double vie pendant un moment, mais n’arrivait plus à gérer son autre meuf, dont il était vraiment amoureux et il avait décidé de me quitter. Plutôt que d’assumer, il avait préféré déclencher une fausse dispute et me mettre tout sur le dos. J’imagine que c’était plus facile à gérer avec sa conscience".

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Libérée par la vérité

Cette discussion change tout pour Adèle : "Quand je l’ai appris, je me suis sentie libérée. Tout est devenu clair et rien que d’avoir les réponses à mes questions, je me sentais déjà plus légère. Ce soir-là, j’ai ri comme ça n’était pas arrivé depuis longtemps. J’étais soulagée. La colère est venue après. Mais d’abord, je pouvais souffler. Je me suis sentie vivante, je n’avais plus envie de penser à ce qui s’était passé et à notre histoire. J’ai vraiment eu de la chance que quelqu’un trouve le courage de m’annoncer ça, le courage que Simon n’avait pas eu et n’aurait jamais. Un peu après, je me suis demandé si je devais aller lui faire un scandale et puis finalement, je n’en avais même pas envie. C’était fini pour moi. J’ai pu reprendre ma vie là où je l’avais laissée, en mieux, c’est-à-dire sans lui et avec plus d’expérience et de maturité".

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