Poly-Amours - Max, 25 ans : "J’ai 6 femmes dans ma vie en ce moment et il y en aura peut-être une 7ème"
Crédit : Getty
Au regard des statistiques sur l’infidélité, de plus en plus de personnes se questionnent sur le bien-fondé d’une monogamie stricte ou sur la possibilité d’une histoire d’amour qui dure toute la vie. Les célibataires des années 2020 jonglent avec des codes qui rendent leurs vies amoureuses semées d’embuches. Parfois, un coup de coeur en simultanée d’une histoire pré-existante vient bouleverser les certitudes. Le polyamour est de plus en plus discuté, source de curiosité quand il n’est pas directement expérimenté. Rencontre avec des polyamoureux et polyamoureuses qui vivent cette alternative au quotidien.
Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.
Max a 25 ans et il vient de finir ses études : "J’ai fait le choix d’avoir un cursus très prenant et je n’ai pas eu vraiment le temps pour une belle histoire où on habite ensemble et tout. Je pense même que je ne suis pas quelqu’un avec qui c’est facile de vivre donc je préfère habiter seul. Mais au fur et à mesure des années, j’ai fini par me sentir seul. J’ai eu quelques histoires mais je n’ai pas réussi ou eu envie de les arrêter, c’est comme ça que ça a commencé, pour moi, le polyamour. Depuis, j’ai eu une personne puis deux dans ma vie, je ne me suis plus jamais considéré comme célibataire."
Des rencontres au fil de l'eau
Max ne cherche pas forcément à rencontrer des gens : "Ça s’est toujours fait comme ça, à la rencontre. Je ne suis pas sur les applications de rencontre, non pas par désintérêt mais par manque de temps, alors je rencontre les personnes qui partagent ma vie via mes cours, mon travail, mon groupe d’amis. Je ne cherche pas à forcer les gens non plus. Je sais que c’est une façon de vivre à part et que ça ne convient pas à tout le monde. Ce qui veut dire que techniquement, je ne drague pas. Je n’ai rien à vendre. Mes histoires, je m’y implique et je respecte les personnes mais je ne veux surtout pas qui que ce soit se sente enfermé dedans. Je laisse toujours la porte ouverte, c’est aussi pour ça qu’il y a du mouvement. Certaines femmes ont fait une rencontre et ont voulu se donner dedans à 100%, je ne leur ai pas fait le coup de la rupture dramatique. Je suis heureux qu’elles soient heureuses. Je considère que c’est une chance pour moi d’avoir pu les rendre heureuses pendant un moment, qu’il soit court ou long."
Vidéo. "Je n'attends pas d'un homme qu'il me fasse ma famille"
Les relations de Max se définissent par de l’amour et du sexe partagé mais pas seulement : "Il y a aussi de l’amitié dans mes relations, c’est pour ça que quand ça se finit, on reste quand même amis. On n’a pas de planning et personne ne fait de compte. On se voit quand on a envie, quand on est disponibles, physiquement et mentalement. Il y a des gens que je n’ai pas vus depuis quelque mois et d’autres que je vois chaque semaine. Chacun et chacune fait ce qui lui convient. Il y a eu une période où une personne que je voyais ne se sentait pas bien du tout et avait besoin de moi plus que d’habitude. Je me suis occupée d’elle au quotidien dans cette période de transition pour elle. Et je ne me suis pas forcé. Je l’ai fait parce que je l’aime. On s’est séparés des mois plus tard et principalement parce qu’elle avait dû déménager et qu’elle n’était pas à l’aise dans la relation à distance."
Aucune n'est supérieure aux autres
Max met un point d’honneur à défendre ses compagnes : "Je ne veux pas qu’on pense que je suis un petit veinard parce que j’ai six femmes dans ma vie. Oui, j’ai 6 personnes dans ma vie en ce moment et je ne pas sûr qu’il n’y en aura pas une septième un jour. Mais ça ne veut pas dire que je suis un queutard, que je m’éclate ou que je ne prends que le meilleur des relations. Pour ces femmes, je suis aussi un soutien moral, j’insiste pour les inviter au restaurant et je suis toujours partant pour une sortie. Il n’y en a aucune qui est prioritaire sur les autres, à part s'il y a un besoin particulier. Mais c’est aussi la réalité de chaque relation. Elles n’ont pas la même durée donc pas la même histoire. Le but n’est pas d’atteindre une égalité parfaite mais que chacun et chacune y trouve son compte. C’est quelque chose que je vois peu dans les couples plus classiques autour de moi. Les mecs s’en foutent un peu de savoir si leur copine va bien ou pas, et si ils s’en rendent compte, c’est plus une contrainte qu’autre chose. Moi, mon engagement est clair. Si tu es avec moi c’est qu’on s’aime d’une manière ou d’une autre, alors je vais te respecter et m’occuper de toi au mieux."
À lire aussi :
>> Angèle "plus en phase avec le polyamour", la chanteuse se confie sur sa sexualité et ses paradoxes
