Pourquoi l'alcool donne-t-il des maux de tête et peut-on vraiment les soulager?

Avant d'enchaîner une cinquième bière, mieux vaut réfléchir aux conséquences sur votre organisme. | Getty Images via Unsplash+
Avant d'enchaîner une cinquième bière, mieux vaut réfléchir aux conséquences sur votre organisme. | Getty Images via Unsplash+

Depuis quand a-t-on la gueule de bois (ou «vésalgie» pour les scientifiques)? Vraisemblablement depuis bien plus longtemps que le vin et autres boissons fermentées ont été inventés. En effet, il y a 10 millions d'années déjà, nos ancêtres auraient pu consommer des fruits tombés au sol, potentiellement pourris et donc chargés d'alcool. Or, si cette consommation présente un avantage du fait de la richesse en calories de l'éthanol, avec ses 7 kilocalories par gramme contre seulement 4 pour les glucides ou les protéines, elle ne vient pas sans un contrecoup dont nos prédécesseurs se sont sans doute rapidement rendu compte: l'alcool rend d'abord gai… Puis malade.

En effet, notre organisme n'est pas bien adapté pour cette consommation et l'alcool reste toxique, même si l'évolution a fait ce qu'elle a pu en stabilisant dans notre génome une mutation dans le gène codant pour l'enzyme ADH4 (alcool déshydrogénase 4), la rendant 40 fois plus performante pour réaliser la première étape de détoxification de l'alcool. Cette mutation ne nous immunise pas pour autant contre ses effets.

Sitôt avalé, l'alcool passe rapidement l'estomac pour arriver dans l'intestin, puis la circulation sanguine (on le détecte dans le sang quelques minutes après ingestion), irriguant alors tous nos organes, dont le cerveau (les premiers effets se font alors sentir) et le foie (les seconds effets arrivent), de manière assez spectaculaire si les doses ingérées sont extrêmes. L'organisme signale alors l'empoisonnement par des nausées, des vomissements… Voire un coma éthylique (et la mort) dans les cas les plus graves.

Mais revenons au cas, heureusement plus courant, d'un «excès modéré». Dans le cerveau, d'abord, l'alcool va avoir différents rôles, dont celui de booster la sécrétion de dopamine (d'où l'effet plutôt stimulant et euphorisant en premier lieu), avant que l'effet sédatif prenne le relais et…

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