Pseudo polyarthrite rhizomélique : comment reconnaître ce rhumatisme inflammatoire chronique ?

La pseudo polyarthrite rhizomélique (PPR) est un rhumatisme inflammatoire rare, qui touche uniquement le sujet âgé de 60 ans et plus, avec une légère prédominance de femmes. Les causes, probablement multifactorielles, de cette maladie sont mal connues. “On sait qu’il y a un dérèglement du système immunitaire lié à l’âge et des études récentes* suggèrent également un possible sur-risque de pseudopolyarthrite rhizomélique après une vaccination contre le Covid-19, mais cela n’est pas la cause majoritaire à la PPR”, explique le Pr Sellam.

La pseudo polyarthrite rhizomélique se distingue notamment des autres rhumatismes inflammatoires par sa localisation. “Elle est caractérisée par des douleurs des racines des quatre membres, avec une localisation en ceinture : épaules et hanches”, détaille le Pr Sellam. Les épaules sont systématiquement atteintes par ces arthromyalgies (douleurs articulaires et musculaires), et parfois les hanches. “Les douleurs sont bilatérales et symétriques, d’horaire inflammatoire, survenant la nuit avec une gêne matinale importante et prolongée”, ajoute le rhumatologue. Ce dernier précise qu’il arrive que la PPR s’intègre dans la maladie de Horton, ou artérite giganto-cellulaire. On retrouve alors une atteinte des yeux et des organes, et une inflammation des artères.

Outre ces douleurs articulaires, la pseudo polyarthrite rhizomélique est associée à une élévation de la CRP (Protéine C Réactive) et de la VS (vitesse de sédimentation) visibles à la prise de sang, (...)

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