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Largué.e, délivré.e : "Il m’a largué en créant un compte sur Tinder"

Largué.e, délivré.e :
Largué.e, délivré.e :

Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Benjamin est en couple avec Anthony depuis 2 ans quand leur histoire s’arrête net : "Je ne vais pas dire qu’il n’y avait pas de signes avant-coureurs parce qu’il y en avait. On avait commencé à parler d’ouvrir notre couple et Anthony n’avait pas caché qu’il en avait très envie. Je n’ai pas pris ça pour une menace sur le moment mais j’aurais dû. On n’avait encore rien décidé quand je suis tombé par hasard sur son compte Tinder."

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Une blague entre amis

Un soir, le jeune homme passe la soirée avec plusieurs amis à lui : "Il y a un truc qu’on fait très souvent quand on est ensemble et qu’on est un peu pompette c’est de checker qui est dispo dans le périmètre sur Tinder. Le but n’est pas de rencontrer quelqu’un ou d’organiser une orgie mais juste de commenter le physique des gens, on va pas se mentir. On était donc là en train de bitcher quand on a vu le profil d’Anthony. Un truc super sexy avec des photos que je n’avais jamais vues et une bio qui ne laissait pas de place au doute : il cherchait un plan cul."

Anthony est sous le choc : "On a pensé à essayer de le piéger, à créer un compte et de se mettre à le draguer. Et puis j’ai réalisé que ça me rendait juste triste. J’avais pas envie de me venger, j’avais juste envie de pleurer. Ça faisait deux ans qu’on était ensemble, je nous voyais vraiment rester ensemble plus, m’engager. Il ne s’est même pas vraiment caché, je pense qu’il espérait que je tombe dessus, ou un des mes potes qui me l’aurait dit. Je suis rentré à la maison pour lui parler dans l’heure."

Le grand déballage

Les deux hommes ont une conversation douloureuse : "Je lui ai dit tout de suite que j’avais vu son compte et il a tout déballé. C’est pour ça aussi que je pense qu’il n’attendait que ça. Il m’a dit qu’il avait peur de s’engager avec moi, qu’il n’était pas prêt pour avoir une vraie histoire, que ça lui donnait l’impression d’être déjà vieux et chiant. C’était tellement cliché. J’aurais pu imaginer tout ce blabla en marchant jusqu’à la maison. Ça a fini de me décevoir. Je lui ai juste dit de prendre ses affaires et de se casser de chez nous. Il a pleuré parce qu’il avait honte, je crois, et il est parti."

Dès qu'Anthony passe le pas de la porte, Benjamin appelle ses amis : "J’ai fait débarquer tout le monde, ils étaient à côté. J’avais besoin que ça piaille dans l’appartement, besoin de boire, besoin qu’ils s’énervent à ma place et qu’ils mettent des trucs à la poubelle. Ils ont été super. Ce soir là, on a dormi à 4 dans mon lit. N’importe comment. Je me suis levé le matin avec un énorme mal de cou mais un peu ému aussi de ne pas être seul."

Une expérience traumatisante

Cette aventure a convaincu Benjamin d’être plus clair sur ses envies et ses limites au sein du couple : "Ça fait 6 mois que je me suis fait larguer et j’ai mis facilement 3-4 mois pour recommencer à voir des gens. J’avais besoin de me retrouver un peu tout seul et je n’ai jamais aimé les plans cul. C’est ce que je dis direct aux mecs que je rencontre. Je cherche une histoire sérieuse, je veux m’engager et un jour je veux même avoir des enfants avec la personne que j’aime. J’adore habiter avec mon amoureux donc pas question de me mettre avec quelqu’un qui veut garder son appart. Tout ça, ça fait partie d’une liste que je déballe direct. Si il y a des points de désaccord, c’est next. Je ne veux plus perdre mon temps avec des gens qui ne me correspondent pas. J’ai déjà les meilleurs amis du monde, il ne me reste plus que le mec. Il y en a partout, j’ai largement le choix. C’est pour ça que je me permets d’être sélectif. Le prochain que je mets dans mon lit, il en vaudra vraiment la peine."

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