Sophie Marceau s'en prend à Gérard Larcher : "Tant qu’il y aura des hommes comme vous, nous serons toutes en danger"
Sophie Marceau n'hésite pas à donner de la voix pour montrer son indignation. Ainsi, après avoir dénoncé le comportement de Gérard Depardieu sur un tournage, l'actrice s'est exprimée sur son compte Instagram ce mercredi 24 janvier, après une déclaration polémique de Gérard Larcher, le président du Sénat, sur l'avortement.
Après Laura Smet, c'est au tour de Sophie Marceau de manifester sa colère contre les manifestations qui se sont tenues ce dimanche 21 janvier, et contre les réticences émises concernant la constitutionnalisation de l'IVG en France. Ce week-end, des militants se sont rendus dans les rues de Paris pour défiler contre le droit à l'avortement, légal en France depuis 1975.
"Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur"
En découvrant l'existence de ce rassemblement, l'actrice Laura Smet n'a pas hésité à dire le fond de sa pensée sur Instagram, le jour même de la manifestation : "Des manifestations en 2024 contre... L'avortement ?! Sérieux ? On en est encore là ? Je comprends mieux pourquoi j’ai un problème avec les églises", a-t-elle écrit. Ce mercredi 24 janvier, c'est Sophie Marceau qui à son tour est montée au créneau.
Discrète sur Instagram, Sophie Marceau a décidé de donner de la voix sur le réseau social, dans un post. "Bien sûr que l’IVG est menacée ! Comme le sort des femmes qui ne peuvent y avoir recours et que vous mettez en danger de mort. Vous n’avez que faire du sort des femmes, en vérité. Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur : suffisant, rétrograde et hypocrite. Vous faites honte à notre société française. Tant qu’il y aura des hommes comme vous, nous serons toutes en danger", peut-on lire.
Inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution, une "nécessité"
Cette prise de parole intervient après celle de Gérard Larcher, président du Sénat, qui s'est opposé à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, estimant que ce le droit à l'avortement n'est pas "menacé dans notre pays". "L’IVG n’est pas menacée dans notre pays. Si elle était menacée, croyez-moi, je me battrais pour qu’elle soit maintenue. Mais je pense que la Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux" a-t-il déclaré sur France Info. Le projet de loi qui vise à inscrire ce droit dans la Constitution est examiné à partir de ce mercredi par le Parlement, soit l'Assemblée nationale et le Sénat.
La déclaration de Gérard Larcher a provoqué un véritable tollé, notamment auprès des féministes. Pour le collectif NousToutes, inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution est "une nécessité". "Le Conseil d'État et la commission des lois reconnaissent le caractère réversible et limité de la protection actuellement conférée par la loi au droit à l'IVG. En cas de majorité parlementaire anti-IVG, le législateur pourra interdire le recours à l'IVG ou en restreindre l'accès au point qu'il deviendra impossible", indique NousToutes dans un post Instagram.
Vidéo. Tabou - Claire, 26 ans : "Même si c’est un droit en France, il y en a toujours pour te rappeler que "l’avortement, ce n’est pas bien, que tu tues quand même quelqu’un""
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