Le Grand Swipe : "Au troisième rendez-vous, il me dit : "Si tu es ok, on se revoit dans 6 mois""
Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message. Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.
Lina est célibataire depuis 4 ans quand elle rencontre Arthur grâce à une application de rencontre : "J’ai eu des histoires très courtes, tellement courtes que je ne les compte pas. Une rencontre, deux ou trois rendez-vous et puis une sorte de rupture nulle où on m’explique qu’on n’est pas prêt ou que je ne suis pas la bonne. Mais j’ai gardé l’espoir et mon application. De temps en temps, je swipais quand je m’ennuyais et je chattais avec les hommes intéressés. Deux ou trois fois par an, je changeais ma photo de profil et des détails dans ma bio. Pas question de ne pas être un peu impliquée quand même. J’étais à peu près sûre de rencontrer quelqu’un comme ça et pas autrement. Avec Arthur, il y a eu les deux rendez-vous que j’ai eu avec beaucoup de mecs et puis l’ambiance a été différente tout de suite. Il me mettait à l’aise, me faisait rire. Je me suis étonnée à le faire rire aussi. J’avais vraiment envie que ça marche et je commençais à y croire sérieusement. Mais au troisième rendez-vous, ça a été la douche froide."
Une grande discussion
Lina s’était préparée pour passer la nuit chez Arthur : "J’avais fait la totale en matière de préparation parce que j’y croyais à fond. J’avais trop envie de savoir si l’alchimie entre nous allait continuer au lit. Quand je suis arrivée chez lui pour dîner, je lui ai sauté dessus. Pas de respect pour ce qui était en train de cuire dans la cuisine. Et encore une fois, c’était juste parfait. Pas parfait du genre qu’il n’y a rien de perfectible avec le temps, c’est impossible, mais parfait genre son corps me donne des frissons, j’adore ses mains sur moi et je suis dingue de son odeur. Des trucs qu’on ne peut pas changer, justement. On se donne du plaisir, donc. On finit par manger un truc. Et puis c’est là qu’on a la grande discussion."
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Arthur n’a pas tout dit à Lina sur sa situation : "Il sort : "Si tu es ok, on se revoit dans 6 mois". Sur le coup, je me dis que c’est une blague. C’est trop gros et puis ça ne veut rien dire. Pourquoi dans 6 mois ? Il voit que je me décompose alors il s’explique. Il ne me l’a pas dit parce que ce n’était pas encore sûr mais sa boîte veut l’envoyer pour une mission à San Francisco pendant les 6 prochains mois. C’est l’opportunité d’une vie, il en rêve depuis toujours. Bref, il ne pense même pas à dire non. Mais en même temps, je lui plais. Alors il se dit que moi, je peux l’attendre un peu. Je me suis énervée parce que je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me mettre en pause. Mais là, il s’explique encore. Ce qu’il me propose, c’est la relation longue distance pendant 6 mois, peut-être un petit voyage pour le rejoindre à un moment si j’ai le temps et l’envie. Et au bout on se lance dans le grand bain, tous les deux, à Paris. Il s’est excusé de ne pas avoir été très clair au départ. Il avait envie qu’on commence un truc mais c’est vrai que ça ne tombait pas parfaitement pour lui et il voulait trouver des solutions avec moi. J’ai trouvé ça mignon qu’il soit aussi maladroit mais aussi qu’il ait envie qu’on se donne une chance. 6 mois de relations à distance c’est un engagement, c’est pas un rendez-vous la semaine prochaine. J’ai dit oui."
Le premier oui d'une longue série
C’est le premier oui de Lina à Arthur mais pas le dernier : "C’était il y a 4 ans. On a fait les 6 mois à distance et je suis venue à la fin pour passer deux semaines avec lui et découvrir la ville. Il est rentré à Paris comme prévu. Après ça, on s’est installé ensemble. J’ai crié quand il m’a demandé si ça me tentait. On n'avait plus envie d’attendre avant de commencer un truc sérieux, on était déjà à fond dedans. Il y a un an, il m’a demandé si je voulais me marier avec lui. J’ai encore dit oui. Je me rends compte que j’ai toujours dit oui en fait. Je ne pense même pas à un "peut-être" ou "un je vais réfléchir". Je ne regrette pas mes 'oui'. Avec Arthur, on s’aime très fort et j’ai vécu des trucs avec lui que je n’aurais pu vivre avec personne d’autre. Je ne regrette pas de m’être jetée à l’eau. Quand on me demande si j’ai des conseils pour savoir si c’est la bonne personne ou pas sur une application de rencontre, je réponds juste que quand c’est la bonne personne, on le sait. On se pose moins de questions, même si ça a l’air fou, on y va. En tout cas, c’est comme ça que ça s’est passé pour moi."
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