Le Grand Swipe : "Je me suis moquée de lui pendant des semaines, il s'est vexé et m'a posé un ultimatum"

Le Grand Swipe
Le Grand Swipe

Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message.

Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Maroussia rencontre Quentin sur Bumble, une application qu’elle essaye après sa dernière grande rupture : "J’étais un peu traumatisée des mecs. J’avais besoin de me sentir en sécurité dans la drague et c’est pour ça que j’ai choisi Bumble, puisqu’on m’en a toujours parlé comme ça. J’installe donc l’appli et je mets assez longtemps avant de trouver un mec qui me plait. Je crois que je n’avais pas envie de reproduire ce qui s’était passé avec le mec qui m’a larguée. Dans beaucoup de profils, je retrouvais des trucs de lui et ce n'était pas possible. Quentin est très différent, c’est ce que j’ai vu tout de suite. Il a une sorte d’humour à froid qui m’a beaucoup plu. C’est pour ça que nous avons eu cette incompréhension au début."

"J'ai cru que c'était une blague"

Maroussia est proche de vexer définitivement Quentin : "Dans les premiers rendez-vous, il m’a expliqué qu’il écrivait un roman. J’ai cru que c’était une blague et je me suis moquée de lui pendant des semaines. Pour moi, écrire un livre, c’est un truc que font les gens dont c’est le métier. Des gens à Paris. Quentin a un métier et ça n’a rien à voir avec l’écriture. Donc quand il me disait 'J’ai pris quelques heures pour écrire aujourd’hui' ou 'J’ai travaillé sur mon manuscrit', je prenais ça pour une façon de me dire qu’il avait glandé et ça me faisait rire à chaque fois. Je faisais 'ouais c’est ça' ou 'tu t’emmerdes pas' et je rigolais. J’ai été super lourde."

Vidéo. Mathilde Davril : "À 28 ans, j'ai remplacé Tinder par la prostitution"

Quentin finit par décider de lui en parler frontalement : "Il m’a donné rendez-vous dans un café et il m’a dit qu’il avait quelque chose d’important à me dire. Pour lui, je ne le prenais pas au sérieux et je me moquais régulièrement de son activité principale en dehors du travail. Il ne comprenait pas si je n’avais pas l’intention de rester avec lui ou si c’était mon mode de fonctionnement habituel. Pour lui, c’était un ultimatum. Soit je m’excusais et je ne recommençais plus, soit on ne se voyait plus. Je l’avais blessé avec mes réflexions et il était vraiment en train d’écrire quelque chose. Ça lui faisait du mal que je ne pose jamais de questions sur le fond et que je me moque seulement comme si je ne prenais pas ça au sérieux. Mais je ne pouvais pas prendre ça au sérieux parce que je n’y croyais pas au départ. Je me suis excusée et j’ai expliqué qu’on avait eu une incompréhension. Ce n'était pas moins vexant dans l’idée mais il a accepté mes excuses et on a pu vraiment parler de son projet."

"Je m'en veux d'avoir été aussi bête"

Maroussia admet que Quentin est très sérieux : "Il a un plan, des dizaines de pages déjà écrites et surtout il avait déjà écrit un manuscrit avant ça. Je lui ai demandé de me le faire lire et il a gentiment accepté. J’ai trouvé ça super bien. Finalement, ça me rend hyper fière de lui et je le soutiens dans son rêve. J’espère qu’il va finir par arriver à se faire publier. Je me suis renseignée sur ça aussi et je sais maintenant que c’est possible, ou qu’en tout cas il y a des solutions pour toucher le public autrement qu’en se faisant publier par les 3-4 même grandes maisons d’édition. Je m’en veux d’avoir été aussi bête et de n’avoir pas cru en lui et son projet. S'il m’avait dit qu’il avait un groupe ou un podcast, j’y aurais cru davantage. Mais je crois que ça en dit beaucoup sur moi également et on a parlé de ça aussi. Je pense beaucoup que ces choses-là sont pour les autres. Que c’est inaccessible pour les gens comme nous. C’est un problème de confiance en soi aussi et c’est assez nul. Tous les auteurs ne viennent pas tous du même quartier de Paris, même si c’est le cas de certains. Et Quentin est légitime à vouloir raconter les histoires qu’il a en lui. Je crois vraiment en son talent et depuis je l’accompagne au quotidien dans sa tâche. Je lis ce qu’il écrit, je lui donne mon avis."

Maroussia et Quentin vivent depuis une relation équilibrée et forte qui les épanouit tous les deux : "On habite ensemble depuis quelques mois et c’est encore mieux que ce qu’on pouvait espérer. C’est parfait de vivre avec lui. On se complète sur tellement de points. Je suis encore désolée d’avoir pu le blesser au tout début mais je compense en étant très présente maintenant. Je veux qu’il se sente aimé et soutenu, il le mérite. Et je sais qu’entre nous, ça va durer."

À lire aussi :

>> Le Grand Swipe : "Elle ne m'a même pas reconnu"

>> Bernard Werber confie que ses jours sont comptés : "L'écriture a arrêté la progression de ma maladie"

>> Largué.e, délivré.e : "Si elle avait pu me détruire littéralement, elle l’aurait fait"