Le Grand Swipe : "Il a fait tomber sa pinte de bière sur mon sac"
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Au rayon des rendez-vous galère, Gisèle pensait avoir tout vu : "Pendant 5 ans, je n’ai pas réussi à avoir une relation stable. J’ai eu des dizaines de rendez-vous, des trucs super bizarres et d’autres qui se passent très bien mais où le mec ne rappelle jamais. Je suis la spécialiste du ghosting, des mecs qui cherchent à rebondir, de ceux qui ne sont pas vraiment célibataires et qui cherchent un plan cul à côté. Je les ai tous croisés au moins deux fois, si ce n’est plus. Je pourrais monter mes propres statistiques. Mais j’ai gardé espoir. J’ai réussi à chaque fois à tourner ça à l’humour. À chaque galère, je prenais le temps de faire une update à mes potes. Il y a eu des moments de déprime, évidemment. Mais je ne me suis jamais sentie seule au monde, j’ai toujours été bien entourée de ma soeur et de mes amies. Pour moi, le rendez-vous avec Sylvain, malheureusement, je n’y croyais pas trop mais je me disais que ça ferait peut-être encore une bonne histoire."
Un problème avec l'alcool ?
Sylvain n’a, en effet, pas cherché à embellir la situation sur son profil : "C’était un type qui avait l’air sympa, avec de très beaux yeux à en croire les photos, mais qui n’avait aucune photo super posée comme c’est le cas sur d’autres comptes. On aurait dit que c’était des photos de vacances ou de soirée qu’il avait coupées pour qu’on ne puisse voir que lui. Sur chacune de ses photos, il avait un verre à la main. Je me suis dit qu’il y avait deux possibilités : soit qu’il avait un problème avec l’alcool, soit qu’il était hyper timide. Quand je me suis mise à parler avec lui, j’ai vu tout de suite que c’était la deuxième proposition. Il s’excusait de tout, avait l’air de ne pas comprendre que je réponde à ses questions et que je ne disparaisse pas. C’est un truc qu’on voit parfois avec les mecs un peu trop gentils, eux aussi ont l’habitude de se faire ghoster. J’ai été super compréhensive avec lui même si je lui ai expliqué que moi aussi j’avais beaucoup souffert de l’échec les années d’avant. Il ne comprenait pas comment "une fille comme moi" avait pu rester célibataire aussi longtemps. J’ai trouvé ça trop mignon et j’ai proposé un rendez-vous."
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Ils se retrouvent dans un bar que Sylvain connait bien : "Le bar, ça peut vite être un plan galère parce que ce sont des endroits bruyants et qu’on ne s’entend pas toujours donc pas top pour faire connaissance. C’est pour ça que j’ai proposé une heure un peu tôt, je me suis dit qu’il y avait peu de chance que le truc soit blindé à 18h. Pour le rendez-vous, je n’en ai pas trop fait pour ne pas être over-dressed. J’aime beaucoup me faire jolie, mettre des tenues qui brillent ou des chaussures qui se remarquent, mais je me suis dit que c’était pas la face de moi qu’il valait mieux montrer à Sylvain tout de suite."
Le courant passe bien entre les deux jeunes trentenaires : "Quand le stress a fini par se dissiper, la conversation est devenue cool. On s’est raconté nos galères, c’était vraiment sympa. Mais quand le bar a commencé à se remplir, un peu avant 20h, quelqu’un a bousculé Sylvain et il a fait tomber sa pinte de bière dans mon sac. Le truc était irrécupérable. Heureusement, je n’avais pas mon portable ou mon ordi dedans. Sylvain était rouge comme une tomate, il n’arrivait plus à parler. J’ai montré un peu d’agacement et il s’est complètement refermé. Il m’a dit plus tard qu’il s’était dit que je le détestais. J’étais juste énervée comme quelqu’un qui va devoir jeter deux rouges à lèvres et qui va avoir un portefeuille qui sent la bière. Rien de bien grave mais c’est quand même agaçant. Mais Sylvain avait tellement honte qu’il s’est complètement fermé et qu’il a voulu qu’on arrête le rendez-vous là-dessus. Il m’a dit de le recontacter pour qu’il me rembourse, le bar a insisté pour nous payer notre dernière tournée de boissons, et nous nous sommes quittés sur le trottoir sur une énième excuse."
Une maladresse qui bloque
Sylvain n’ose pas reprendre contact avec Gisèle : "Il a refusé de m’envoyer un message après ça. Il se sentait trop nul. C’est moi qui suis revenue vers lui. Pas question de s’arrêter là-dessus. Ce n’était même pas sa faute ! Je lui ai écrit pour lui dire que je ne lui en voulais pas du tout, qu’il n’avait rien à rembourser mais que s'il voulait me faire plaisir, on pouvait aller m’acheter un nouveau portefeuille ensemble. Il a accepté et c’est là que notre histoire a vraiment commencé."
Après le shopping, Gisèle embrasse Sylvain : "C’était super bien mais j’ai été claire ensuite sur le fait que je ne voulais pas être celle qui prend toutes les décisions si on se met ensemble. J’avais vraiment envie qu’il reprenne confiance en lui. C’est venu avec le temps. On est ensemble depuis 1 an maintenant. Et c’est le compagnon le plus doux mais aussi le surprenant que j’ai pu avoir. Il a toujours des petites attentions. Je suis très heureuse avec lui."
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