Après le beurre doux et le beurre demi-sel, cette start-up soutenue par Bill Gates invente le beurre au CO2
ALIMENTATION - Il y avait le beurre doux, le beurre demi-sel, désormais, il existe le beurre sans lait à base d’air. Il s’agit d’une invention créée par Savor, une start-up américaine soutenue par le milliardaire Bill Gates. Ce beurre synthétique s’inscrit dans une démarche de réduction d’empreinte carbone et d’innovation alimentaire durable.
Ce champignon génétiquement modifié a tout d’un (vrai) steak
Comme nous l’expliquons dans la vidéo en tête de l’article, les ingénieurs de Savor utilisent un processus thermochimique et associent de l’eau et du CO2 pour faire ce beurre végan. « Ils ont mis au point une technique qui consiste à prélever du dioxyde de carbone dans l’air et de l’hydrogène dans l’eau, à les chauffer et à les oxyder pour déclencher la séparation des acides gras, puis la formulation des graisses », explique Bill Gates sur son blog.
Cette méthode permet d’obtenir une matière qui ressemble à de la graisse d’origine animale, et qui aurait le même goût que le beurre d’après le milliardaire et la directrice de l’entreprise. Affirmation que nous ne sommes pas en mesure de confirmer.
Un beurre qui ne fait pas de mal à la planète
L’objectif de cette innovation est de réduire l’impact environnemental du beurre. Pour en produire, il faut du lait issu de l’élevage bovin, une grosse source de pollution. L’idée, c’est aussi d’arrêter l’exploitation animale et de se tourner vers la science pour trouver des méthodes de fabrication alimentaire durables et ainsi nourrir la planète.
Selon un rapport de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le bétail est responsable de plus de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les graisses végétales, souvent à base d’huile de palme, contribuent à la déforestation, ce qui n’est pas mieux pour l’environnement.
Savor espère rapidement avoir les autorisations pour commercialiser son beurre, mais surtout, elle ne compte pas s’arrêter là. De la glace, du lait, du fromage, de la viande, l’entreprise travaille sur une version synthétique de tous ces produits.
Il ne reste plus qu’à convaincre les consommateurs du monde entier. Et en ce qui concerne la France, il y a du travail pour donner tort au chef Paul Bocuse. « En France, se passer du beurre et de la crème, c’est impossible ! », disait-il en 1976.
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