Charbon de Belloc, eau de Botot, tisane du père Blaize...Des remèdes inspirés des plantes devenus incontournables !

Au cours d’une campagne en Algérie, un chirurgien du 5e régiment de dragons, Camille Belloc, souffre de problèmes gastriques. Pour les calmer, il absorbe du charbon (du latin carbo) végétal. L’idée n’est pas nouvelle. Les Égyptiens préconisaient déjà ce remède naturel en 1 500 avant J.-C. ! Belloc le vend sous son nom dès 1849, lui assurant une belle notoriété qui perdurera. Le charbon végétal est le résidu pulvérisé de la combustion de bois non résineux (bouleau, peuplier, coque de noix de coco…). On le dit actif (ou activé) lorsqu’il est traité pour obtenir la création de micropores. Cette opération augmente ses propriétés absorbantes, grâce auxquelles il concentre à sa surface des substances en solution ou en suspension. Un morceau de charbon actif dans une carafe fixe toxines et métaux lourds et purifie l’eau.

Quand Molière s’attaque aux médecins dans ses comédies, il n’évoque pas les dentistes, mais il aurait pu ! Au XVIIe siècle, les connaissances en hygiène bucco-dentaire sont plutôt limitées. L’essence de girofle et de thym ne soulagent guère Louis XIV, qui a de mauvaises dents. Médecin de Louis XV, Edme Botot met au point en 1755 un bain de bouche à base de quatre ingrédients principaux : la cannelle, le clou de girofle, la badiane de Chine et la menthe. Très vite, ses propriétés antiseptiques sur les dents et les gencives lui valent d’être reconnu par la Société royale de médecine. Le succès ne se démentira plus. Aujourd’hui encore, l’eau de Botot est commercialisée par (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite