Histoires de femmes infidèles : "Je le dépose sur le parking de son travail, je prends 5 minutes pour jeter le préservatif, et j’aère"

Lisa a 46 ans et elle est en couple depuis presque 20 ans : "On s’est rencontrés à la fin de nos études et ça a été le coup de foudre. Ensuite, on a eu le parcours classique : un déménagement au moment de l’entrée dans le monde du travail, la recherche d’une maison qui nous ressemble, la naissance d’un fils puis d’un deuxième. Maintenant, on a passé quasiment une vie ensemble et tout se passe bien. Il manque juste une petite étincelle qui fait qu’on se sent un tout petit peu plus que vivants. C’est ce qui manque dans ma vie et j’ai cru longtemps que je pourrais m’en passer. Mais la rencontre avec un homme a fait que je n’ai plus été capable de l’ignorer. Depuis 5 ans, je suis infidèle."

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Un amant au club de judo

Lisa rencontre son amant au club de judo de son fils aîné : "Ça s’est fait comme dans les films. On était même pas l’un à côté de l’autre. J’ai vu ce grand brun de l’autre côté du dojo et tout s’est effacé. Ensuite, j’ai passé l’après-midi à le chercher dans la salle et à espérer qu’il ne soit pas déjà parti. Et puis, j’ai essayé d’entendre son nom et le soir je l’ai cherché dans l’annuaire des parents de l’activité. Je m’en suis voulue de faire ma petite enquête mais je me suis aussi sentie incroyablement vivante quand je le faisais. J’avais le coeur qui battait à cent à l’heure. Quand j’ai compris qu’il faisait partie des parents qui organisaient un peu toutes les activités, je me suis dit que j’avais une chance de le revoir. À la compétition suivante, je me suis pomponnée comme jamais. Et je me suis débrouillée pour lui parler. Le courant est passé tout de suite. J’ai passé l’après-midi avec lui à rendre service et à faire des blagues. On a proposé de se revoir pour un café et c’est ce qui a tout déclenché."

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Au premier café, Lisa apprend que son amant est lui aussi en couple depuis longtemps : "J’espérais qu’il soit un de ces pères célibataires qui a du temps mais aussi la liberté de voir des femmes. Mais non, il était marié et heureux. Par contre, il a été tout de suite très clair sur le fait que, comme moi, il sentait une attirance. Je ne lui ai jamais raconté que c’est moi qui avais eu un coup de coeur bien avant la première discussion, j’ai un peu peur qu’il me prenne pour une folle. De fil en aiguille, il a fini par me toucher la main et j’ai eu l’impression de prendre une décharge électrique. Je lui ai proposé qu’on aille s’embrasser dans ma voiture, comme des gamins. On n'était pas prêts de chez nous et il n’y avait aucune raison que qui que ce soit nous surprenne. C’est comme ça que ça a commencé."

5 ans d'habitudes

Lisa et son amant se voient depuis 5 ans : "Maintenant, on a nos habitudes. Je vais le chercher à son travail à la pause déjeuner et on se retrouve dans ma voiture. Je fais quelques kilomètres et on mange ensemble, on se raconte nos vies. On fait l’amour là aussi. Notre histoire se passe dans l’habitacle. On a pas d’autres souvenirs ensemble. Ça ne me dérange pas même si je sais que ça ne peut pas continuer toute la vie comme ça. Ne serait-ce qu’en termes de confort, ce n’est pas le top. Mais je ne veux pas qu’on se retrouve à l’hôtel aussi, c’est moi qui bloque. Je trouve que ça ferait trop. Je sais que je ne suis pas fidèle mais je ne veux pas vivre plus cette histoire comme une infidélité. Dans la voiture, on vole du temps à nos quotidiens. C’est comme si ça n’existait pas. Je le dépose sur le parking de son travail, je prends 5 minutes pour jeter le préservatif, pour ranger un peu, j’aère et je reprends ma vie. Je retourne au travail et personne ne se rend compte de rien. C’est ce qui me manquait pour ne pas tomber dans la déprime comme beaucoup de mes amies. Une fois toutes les deux semaines, je me prends ce petit shot de vie pure. Je me comporte comme une gamine, je rougis. Je sais que je ne suis pas amoureuse mais j’apprécie beaucoup cet homme à qui je dois tellement. Il a ses raisons de faire ça et j’ai les miennes. On continuera aussi longtemps qu’on pourra."

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