L’édito de ELLE : 50 ans après la légalisation de l’IVG en France, le combat continue

Simone Veil, alors ministre de la Santé, prononce un discours devant l'Assemblée nationale pour défendre sa loi sur l’IVG, le 26 novembre 1974, à Paris.

Si 2025 marque le cinquantième anniversaire de la loi Veil, l’IVG reste encore limitée, voire prohibée, dans de nombreux pays. Chaque année, 39 000 femmes meurent d’avortements clandestins dans le monde.

Environ 230 000 Françaises avorteront cette année*. C’est leur droit depuis cinquante ans tout rond, la loi ayant été promulguée le 17 janvier 1975. Leur droit le plus strict, récemment gravé dans la Constitution. Jusqu’à 14 semaines de grossesse, avec remboursement par la Sécurité sociale. Une femme sur trois avorte au moins une fois dans sa vie : ce sont nos sœurs, nos mères, nos filles, nos tantes, nos amies, nos collègues, nous toutes.

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Mais ailleurs dans le monde, en 2025, combien de jeunes filles ou de femmes devront encore « se débrouiller », « bricoler », « s’arranger », trouver « une adresse », de l’argent, se cacher et peut-être faire des kilomètres, dans l’opprobre et la honte ? Combien vont devoir basculer dans l’illégalité à leurs risques et périls, physiques comme psychologiques, parce qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas mener une grossesse à terme ?

Immense hypocrisie

L’avortement reste strictement interdit dans 24 pays, est autorisé seulement pour sauver la vie de la mère dans 41 pays, et limité à des causes médicales dans 49 pays**. Une immense hypocrisie, qui n’empêche en rien cette pratique. La preuve ? L’Organisation mondiale de la santé estime que 25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans le monde, tuant 39 000 femmes !

Le combat pour ce...

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