Le Grand Swipe : "Ce type ne pouvait pas être parfait que virtuellement, ça m’aurait dévasté"
Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message.
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Maël et Julien se rencontrent via l’application Tinder, comme beaucoup de couples aujourd’hui. Maël aime le profil de Julien et celui-ci lui renvoie son attention en retour : "Ce qui était fou, maintenant que je le réalise, c’est qu’il y avait beaucoup de points communs dans nos profils. C’est bien sûr le principe mais je me rappelle que quand j’ai swipé, je me suis dit que j’aurais pu rédiger son profil comme il aurait pu rédiger le mien. Pendant une seconde, j’ai pensé que c’était une blague de mes amis. Qu’en fait ce type qui avait tellement en commun avec moi n’existait pas."
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Une rencontre virtuelle inespérée
Mais le jeune homme existe bel et bien et les deux célibataires échangent vite des dizaines de messages, confinement oblige : "Le confinement nous a permis de prendre le temps de nous écrire avant de nous rencontrer. Mais la vérité, c’est que souvent on aimait les mêmes films, les mêmes groupes. On avait été aux mêmes endroits en vacances et on avait des souvenirs en commun de ces endroits."
Je ne croyais pas en l’âme sœur avant. Depuis que je connais Julien, j’y crois.
Entre les deux hommes, qui s’apprécient de plus en plus, c’est devenu une blague. "Vous connaissez le jeu ‘Chips’ qui consiste à dire ‘Chips !’ quand deux personnes disent la même chose en même temps ? Nous, on a commencé à s’appeler Chips et ContreChips entre nous. Et ça s’est étendu à nos amis." Ils ont au moins la certitude d’avoir les mêmes goûts, la même culture et donc de vouloir naturellement découvrir des choses à deux pour la suite : "On a parlé des heures du prochain voyage qu’on voulait faire au déconfinement. On fantasmait tous les deux sur un road trip à moto en Irlande. La question ne s’est même pas posée quand on a commencé à l’organiser : on allait le faire ensemble."
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La rencontre physique tant attendue
Au déconfinement, les deux hommes se découvrent enfin physiquement : "C’était la dernière étape. Et avec tout ce qu’on avait partagé avant, j’ai beaucoup appréhendé. Ce type parfait ne pouvait pas être parfait que virtuellement, ça m’aurait dévasté. Et finalement, ça s’est passé comme pour tout le reste : on s’est compris presque sans se parler. C’est comme s’il lisait dans mes pensées et moi dans les siennes. Je ne croyais pas en l’âme sœur avant. Depuis que je connais Julien, j’y crois."
Les deux tourtereaux se mettent rapidement en couple et assument totalement leur nouveau surnom : "C’est un peu nul, mais j’ai toujours adoré l’idée de partager tellement avec quelqu’un et de renvoyer cette connexion aux autres qu’on partageait un surnom. Comme certains couples de stars. Là, c’est Chips et ContreChips, ça évoque aussi la série avec les deux flics motards à Los Angeles. Ça nous fait rire. Julien, c’est mon ‘Ponch’. On a raté le coche cette année, mais pour le prochain Halloween, ça ne fait aucun doute, on sera le binôme des routes avec les lunettes, les casquettes et les pantalons qui moulent bien."
Ça ne fait que quelques mois qu’on est ensemble et pourtant j’ai l’impression que ça fait des années.
On dit souvent que le secret d’un couple qui dure, c’est la complémentarité. Pour Maël et Julien, il semble que cela soit plutôt les points communs qui cimentent leur union, notamment leurs parcours de vie : "Ce qui nous a beaucoup rapproché, et ce qui est un peu dingue en fait, c’est qu’on a vécu des choses similaires qui nous ont marqué. Julien et moi avons perdu nos pères assez jeunes et souffert de nombreux déménagements, de ne pas avoir pu de créer de liens forts avec des amis ou des proches pendant l’adolescence. Ça a fini de nous rapprocher, et de faire qu’on se comprend encore mieux. Ça ne fait que quelques mois qu’on est ensemble et pourtant j’ai l’impression que ça fait des années. On n’avance pas à tâtons ensemble, on sait. Et c’est beau."
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