La psychose puerpérale, une urgence psychiatrique !

L’arrivée d’un enfant est souvent décrite comme un moment de bonheur intense. Pourtant, les semaines qui suivent l’accouchement peuvent prendre une tournure dramatique, notamment lorsque les jeunes mères font face à une psychose puerpérale… En quoi consiste ce type de trouble ? Comment le reconnaître, et surtout, comment accompagner les femmes concernées ? On fait le point avec Elise Marcende, présidente de l’association Maman Blues, et la Dre Sarah Tebeka, psychiatre et enseignante-chercheuse spécialisée en périnatalité.

Définition : qu’est-ce que la psychose puerpérale ?

La psychose puerpérale, aussi appelée psychose du post-partum ou psychose périnatale, est un trouble psychiatrique qui survient généralement dans les jours ou les premières semaines suivant l’accouchement. Elle se distingue du baby blues ou de la dépression post-partum par sa brutalité et par la gravité de ses symptômes : « c’est un véritable coup de tonnerre dans un ciel serein », indique la Dre Tebeka.

Et la psychiatre de préciser : « La psychose puerpérale est très rare, puisqu’elle concerne une à deux femmes sur mille, contrairement au baby blues, qui concerne 50 à 70 % des jeunes mères, ou à la dépression post-partum, qui concerne 10 à 20 % d’entre elles. Cela dit, il s’agit d’une urgence psychiatrique : les symptômes s’intensifient rapidement et les patientes perdent pied avec la réalité ».

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