"Elle s'est suicidée et j'étais présente", les témoignages bouleversants de plusieurs députés face à la mort de leurs proches en fin de vie

"Elle s'est suicidée et j'étais présente", les témoignages bouleversants de plusieurs députés face à la mort de leurs proches en fin de vie

C'est un sujet qui touche à l'intime. Le lundi 27 mai 2024, l'Assemblée nationale a commencé à examiner en première lecture du projet de loi sur la fin de vie qui prévoit la création d'une aide à mourir sous certaines conditions, comme le fait que le patient doit présenter une "affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme, être majeur, apte à manifester sa volonté de manière libre et éclairée, et présenter une souffrance réfractaire aux traitements ou insupportable", précise le projet de loi. Mais ce sujet divise l'ensemble de l'hémicycle. D'autant que pour certains députés, leurs expériences personnelles et familiales ont été très douloureuses. Pour Olivier Falorni, rapporteur du projet de loi et député MoDem, c'est le décès de sa mère d'un cancer qui l'a beaucoup fait réfléchir sur la question de la fin de vie. "La souffrance absolue d'un être cher qui n'en peut plus de ne pas partir. La dignité est un droit, elle exige une loi, c'est notre devoir", a-t-il déclaré lors de la présentation du projet de loi.

Parmi les députés favorables, il y a aussi Sandrine Rousseau du groupe Écologiste - NUPES, qui a indiqué avoir "aidé" sa mère à mourir. "Elle s'est suicidée et j'étais présente. Qui serais-je pour lui interdire ce geste ?", avait-elle demandé le 24 avril 2024 devant la commission spéciale. Pour la députée socialiste Christine Pirès-Beaune, c'est le décès de sa mère, ayant subi un AVC et plongée dans le coma, qui a bouleversé sa vie. "Moi, (...)

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