Comment évaluer le risque de chute chez une personne âgée ?

Pour garder l'équilibre dans toutes les positions (debout, à genoux, accroupi...), le corps dispose d'un outil formidable : le système de proprioception. Afin de nous empêcher de tomber, celui-ci s'appuie sur une multitude de récepteurs situés dans nos muscles et dans nos tendons, mais aussi sur notre vision et sur notre audition.

Problème : avec l'âge, le système proprioceptif se détériore – la vue baisse, l'acuité auditive diminue, la masse musculaire s'atrophie progressivement... Bref, le corps a de plus en plus de difficultés à éviter de tomber. "Or, plus on vieillit, plus les facteurs de chute sont nombreux, et plus les conséquences de ces dernières sont potentiellement graves !" remarque le Dr. Frédéric Rérolle, médecin gériatre.

À savoir. Dans un document paru en 2022, le ministère de la Santé expliquait qu'on enregistre chaque année 2 millions de chutes chez des personnes âgées de 65 ans et plus. Les chutes sont responsables de 10 000 décès par an et de plus de 130 000 hospitalisations, et constituent la première cause de mortalité accidentelle.

Sans surprise, les maladies rhumatismales (comme l'arthrose, l'arthrite, l'ostéoporose ou encore la polyarthrite rhumatoïde) augmentent le risque de chute puisqu'elles entraînent une diminution de la souplesse articulaire et – plus généralement - de la mobilité du corps. En prévention des chutes, les personnes âgées atteintes de ces pathologies doivent donc faire l'objet d'une surveillance particulière.

La dénutrition constitue (...)

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