"Sur 10 ans d'études, 2h portent sur la ménopause", le constat du Pr Florence Trémollières sur la formation des médecins
"Une consultation longue pour une meilleure information et prise en charge de la ménopause". C'est que réclament des gynécologues dans une tribune publiée par Femme Actuelle. Le Pr Florence Trémollières, gynécologue médicale au CHU de Toulouse et présidente du Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement (Gemvi), qui soutient ce texte, a répondu à nos questions en ce qui concerne la formation des professionnels de santé à la ménopause. Elle préconise notamment que la formation générale soit relancée.
Les médecins sont-ils bien formés à la ménopause ?
Pr Florence Trémollières : Non. Depuis 2002 et l’étude américaine Women’s Health Initiative (WHI), qui avait remis en cause l’intérêt du traitement hormonal, pourtant seule option thérapeutique efficace pour prendre en charge les symptômes de la ménopause, les facultés ont abandonné l’enseignement de cette thématique.
Complètement ?
Pr F.T : À peu près. Dans le cursus général, en moyenne 2h sont consacrées à la ménopause sur dix années d’études… De plus, la formation des généralistes se fonde avant tout sur les recommandations officielles de la Haute autorité de santé (HAS). En ce qui concerne la ménopause, les dernières remontent à 2014 et sont à peu près équivalentes à celles de 2002-2003, qui considéraient le traitement hormonal de la ménopause (THM) comme responsable de cancers du sein. Il est donc urgent de réhabiliter le THM, même s’il n’est pas question d’en faire une panacée universelle.
Les gynécologues sont-ils mieux (...)
