Ce conseil souvent relayé pour lutter contre la sédentarité, serait en fait inefficace - et même risqué pour la santé cardiovasculaire
C’est un “tueur silencieux” : la sédentarité. Elle désigne “toute période de faible dépense d’énergie pendant la veille, comme le temps passé en position assise, allongée ou couchée”, écrit l’Organisation mondiale de la Santé. Elle augmente le risque de pathologies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de cancers ou encore de troubles musculosquelettiques (TMS). “95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis”, détaille l’Anses.
Aussi, “la position debout est devenue de plus en plus populaire auprès des personnes qui cherchent à compenser les méfaits d'un mode de vie sédentaire”, présentent dans un communiqué des chercheurs de l’Université de Sydney, en Australie. Mais selon eux, rester debout plutôt qu'assis ne serait pas efficace pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires et pourrait “augmenter le risque de problèmes circulatoires liés à la station debout, comme les varices et la thrombose veineuse profonde”. Leurs résultats sont publiés dans l’International Journal of Epidemiology.
Pour en arriver à ces résultats, les chercheurs se sont basés sur les données de 83.013 adultes britanniques, inscrits à la UK Biobank et ne souffrant pas de maladie cardiaque au départ de l’étude. Dans cette étude, les données n'ont pas été recueillies auprès de personnes qui utilisaient des bureaux debout. Au lieu de cela, les chercheurs ont analysé les données des participants (...)