Ils ont besoin de l'approbation de leurs parents pour se mettre en couple

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Qui a dit qu'en 2021 l'avis des parents n'avait plus d'importance ? Pour certains, avoir leur approbation quant à leur partenaire est presque indispensable.

Couple, trouple, ployamoureux… Eternels célibataires ou libéré.e.s, délivré.e.s des diktats de la vie de famille parfaite… Les jeunes d’aujourd’hui sont bien plus affranchis que ceux d’hier. En plus d’avoir de multiples choix quant à leur mode de vie, ils se sont bien souvent déchargés de l’avis de leurs parents sur leurs amours. Loin de chercher à tout prix leur approbation sur le choix de leur partenaire, selon une récente étude menée par l'INED, ils laisseraient plus facilement vivre leurs idylles comme bon leur semble. D'après les auteurs de l'étude, "les jeunes adultes qui ont fait l’expérience du mariage d’amour contre l’avis de leurs parents en première période (1919-1970) auraient fait preuve de plus de tolérance à l’égard de leurs propres enfants lorsqu’ils sont devenus à leur tour parents en deuxième période (1970- 2014)". Et si désormais la tendance est à la tentation des applications de rencontre, des flirts sans lendemain et des multiples romances plus ou moins sérieuses, il y en a pour qui l’avis des proches est indispensable au bon fonctionnement de leur relation, comme pour Eléa. À 26 ans, la jeune femme est proche de sa mère.

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Si cette dernière a rencontré presque tous ses petits amis, certains ont été présentés comme de simples amis. Alors quand elle lui lance : "Celui-là, il est bien en amitié, mais pas plus", la jeune femme sait "que ça ne deviendra pas sérieux". Une situation que connaît bien son petit ami. Lui aussi accorde de l’importance à l’avis de son père au point de ne pas avoir officialisé une relation longue de trois ans parce que celui-ci avait jugé sa partenaire pas assez bien "parce qu’elle ne travaillait pas et ne parlait pas italien. Il a même osé lui dire qu’il ne la trouvait pas assez jolie", raconte Eléa. Heureusement pour cette dernière, elle a coché toutes les cases pour être acceptée par son beau-père, ce qui a rassuré le jeune homme quant à leur avenir à deux.

Un avis tout aussi important pour Laëtitia. À 31 ans, la jeune femme est très proche de son père. Alors forcément, ce que pense celui-ci de ses compagnons a une importance. S’il n’est pas intrusif et ne lui impose pas ses choix, il sait lui faire entendre quand il estime qu’un homme ne se comporte pas assez bien avec elle. "Il a toujours été très honnête avec moi. S’il n’aimait pas quelqu’un que je fréquentais, il me le disait tout de suite et je me suis vite rendu compte qu’il avait - généralement - raison". Et comme il est "très bon pour juger du caractère des gens", Laëtitia aime connaître ses impressions. Elle se souvient de cette fois où "régulièrement" il lui "pointait des petits détails" sur un ancien compagnon : "Là, il t’a pas très bien parlé devant nous", "Quand tu nous parles de lui, tu n’as pas toujours l’air d’être très heureuse". "Après avoir rompu avec lui, il a été très honnête en me disant qu’il ne l’avait jamais aimé et qu’il en était arrivé au point où il allait me dire qu’il ne voulait plus le voir", se souvient-elle. En couple depuis neuf ans, son compagnon a totalement été approuvé par son père qui a même été le premier à déceler une attirance entre eux avant même qu’ils ne sortent ensemble. Si Laetitia se réjouit de pouvoir compter sur l’avis de son père qui se veut bienveillant, pour Maxime, c’est une toute autre histoire.

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"Je me suis arrêtée au moment où je savais que je n’avais pas sa bénédiction"

À 25 ans, le jeune homme a déjà mis un terme à plusieurs relations parce que sa mère n’a pas ou n’aurait pas approuvé ses choix. "Son avis est assez important", reconnaît-il. Ainsi, si "la fille ne lui convient pas, je ne vais pas continuer à la fréquenter", explique le conducteur de travaux bien conscient "que c’est un peu exagéré". S’il veut faire primer son propre bonheur, il veut aussi faire celui de sa mère et cela passe par le choix de ses petites amies. Il se souvient d’une fois où son avis "a particulièrement compté". En couple avec une jeune femme depuis près de huit mois et alors qu’il se sentait bien avec elle au point d’envisager un futur commun en la présentant à ses parents , il s’est vu contraint de la quitter parce qu’ "elle n’était pas trop enchantée". "Je n’ai pas même eu le temps de lui présenter mon amie. Je lui en ai juste parlé, elle voyait qui c’était de vue, elle connaissait plus ou moins la personne de loin. Je me suis arrêté au moment où je savais que je n’avais pas sa bénédiction", confie-t-il. Avec "du recul" et de la "maturité", Maxime se dit qu’il n’a pas été courageux. Pour autant, il n’est "toujours pas prêt" à affronter sa mère. Et si cette dernière semble avoir du mal à valider les choix de son fils, "c’est parce qu’on n’a pas les mêmes critères. Toutes les filles que j’ai fréquentées, elle les trouvait soit trop grandes, soit trop petites, soit pas de la bonne religion, soit elle n’appréciait pas la famille". Désormais, il essaie d’ "approfondir" ces reproches "superficiels" avec elle pour tenter de lui faire entendre raison dans l’espoir qu’elle s'entende - un jour - avec l’une de ses compagnes. En attendant, il fait le point sur ses relations précédentes pour oser faire des choix plus en accord avec lui-même et s'émanciper de sa mère. Qui a dit qu'en 2021 belle-maman n'a plus son mot à dire ?

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