Léa Seydoux victime d'une tentative d'agression sexuelle : "Il a sauté sur moi, je suis partie complètement dégoutée"
Au casting de "Mission impossible : Protocole Fantôme", ce jeudi 29 juin sur M6, Léa Seydoux est une actrice aux succès internationaux. À 37 ans, la comédienne a eu l'occasion de jouer avec les plus grands et de rencontrer les personnes les plus influentes d'Hollywood. Pour le meilleur et pour le pire : comme beaucoup d'autres célébrités, la trentenaire a en effet raconté avoir été agressée par le producteur américain Harvey Weinstein, à l'origine du soulèvement #MeToo.
Léa Seydoux n'a "jamais eu peur de lui". Alors que l'actrice se rend à un défilé, elle croise la route du producteur américain Harvey Weinstein. Elle ne le craint pas : "Je savais dès le début à qui j'avais à faire", a-t-elle d'ailleurs rapporté dans les colonnes du journal britannique The Guardian, en 2017. En effet, si Harvey Weinstein est encore riche et puissant, il est l'objet de nombreuses discussions dans le milieu du showbusiness : mieux vaut ne pas laisser une jeune femme seule avec lui. "Tout le monde pouvait voir ce qu’il faisait. C’est la chose la plus dégoûtante dans cette histoire : tout le monde savait ce que Harvey faisait et personne n’a rien fait", a déploré Léa Seydoux. Avertie, cela n'a malheureusement pas empêché l'actrice d'en faire les frais.
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"Il m'a regardée comme si j'étais un morceau de viande"
Dès le début, Léa Seydoux semble voir clair dans le jeu d'Harvey Weinstein. Elle est devenue une proie : "Tout au long de la soirée, il a flirté et m'a regardée comme si j’étais un morceau de viande. Il a agi comme s’il me considérait pour un rôle. Mais je savais que c’étaient des foutaises. Je le savais, parce que je pouvais le voir dans ses yeux. Il avait un air lubrique", a-t-elle décrit.
Le producteur ne s'arrête pas là. Plus tard, il invite l'actrice à boire un verre dans sa suite. Un procédé récurrent selon les autres femmes (elles seraient près de 90) qui ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d'agressions sexuelles ou de viols en 2017, à l'aube du mouvement #MeToo. Comme beaucoup d'autres, qui ont conscience de l'influence de cet homme et de son impunité, Léa Seydoux cède : "C’est difficile de lui dire non, toutes les filles ont peur de lui. Nous sommes montés ensemble". L'assistante s'éclipse et laisse alors le champ libre à l'homme d'affaires. "C’est le moment où il a commencé à perdre tout contrôle. Nous parlions sur le canapé quand il a soudainement sauté sur moi et a essayé de m’embrasser. J’ai dû me défendre. Il est grand, et gros, alors j’ai dû résister vigoureusement. Je suis partie, complètement dégoûtée", a confié la tête d'affiche de "La Vie d'Adèle".
Après cet épisode traumatisant, les deux personnalités se croisent encore une fois. Harvey Weinstein ne semble pas faire grand cas de ce qu'il s'est passé quelques instants plus tôt, et se permet même une remarque d'un sexisme infini : il indique ainsi à Léa Seydoux qu'elle "serait mieux si [elle] perdait du poids", un commentaire qui l'a "choquée".
"J'ai dû le repousser physiquement"
Néanmoins, Harvey Weinstein est loin d'être le seul représentant de la culture du viol et du sexisme qui règnent dans l'industrie du cinéma. Ainsi, Léa Seydoux a aussi évoqué une phrase extrêmement déplacée d'un autre réalisateur à son égard, alors qu'elle était âgée de 20 ans. Il lui aurait ainsi glissé qu'il "aimerait pouvoir [la] baiser". Un autre aurait essayé de l'embrasser : "Comme Weinstein, j’ai dû le repousser physiquement. Il a agi comme un fou, hors de lui car je ne voulais pas avoir de relations sexuelles avec lui." Un autre encore "filmait de très longues scènes de sexe qui duraient des jours. Il rejouait les scènes encore et encore dans une sorte de stupeur. C’était très grossier."
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"Je pense - et j'espère - que nous pourrions enfin voir un changement. Seules la vérité et la justice peuvent nous faire avancer", avait conclu Léa Seydoux. Harvey Weinstein a depuis été condamné à vingt-trois ans de prison ferme, en 2020, pour viols et agressions sexuelles. En 2023, il a de nouveau été condamné à seize ans de prison pour les mêmes chefs d'accusation.
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