Patrick Pelloux, un “prédateur” ? Les lourdes accusations à l’encontre du médecin urgentiste mettent en lumière les prémices de Metoo à l'hôpital

Patrick Pelloux, un “prédateur” ? Les lourdes accusations à l’encontre du médecin urgentiste mettent en lumière les prémices de Metoo à l'hôpital

Après Metoo au cinéma, initié dans son deuxième acte par Judith Godrèche après sa plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, Metoo Stand-up, engendré par les révélations de Florence Mendez, Metoo Garçons, dont le hashtag a été lancé par le comédien Aurélien Wiik, la société dans son ensemble sort du silence. À l'aube de ce qui pourrait être un Metoo à l'hôpital, le médecin urgentiste Patrick Pelloux est mis en cause pour ses comportements de "prédateur", dans une enquête de Paris Match ce jeudi 11 avril 2024. À l'origine de ces révélations, il y a une femme : la professeure Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris.

Dans son livre paru en octobre 2023 Les femmes sauveront l'hôpital (éd. Stock), elle consacre un chapitre au sexisme et à la sexualité à l'hôpital. En filigrane, on devine le nom du médecin urgentiste proche de François Hollande. La Pr Lacombe confirme à Paris Match : "Oui, c'est bien lui dont il s'agit. Je ne l'ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexué et l'universalité de la question." Elle égrène les exemples de comportements problématiques de Patrick Pelloux, notamment avec une interne pendant la canicule de 2003 : "il la saisit par le cou et frotte son bas-ventre contre elle, 'Mmm, te mets pas comme ça, c'est trop tentant, putain ce qu'il fait chaud !'"

Lorsque Karine Lacombe recroise le chemin de Patrick (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite