Largué.e, délivré.e : "Que dit-on à une femme qui ne vous aime pas ?"

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Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

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Bruno est en couple depuis 7 mois avec Maria quand elle lui impose la rupture : "C’était encore les débuts avec Maria. On se découvrait, on se donnait des rendez-vous, on ne savait jamais si on allait passer la nuit chez l’un ou chez l’autre. J’étais encore en pleine lune de miel dans ma tête et je la voyais comme la femme de ma vie. J’ai eu plusieurs histoires qui se sont arrêtées avant donc je ne me faisais pas de film totalement mais j’avais envie d’y croire. Je le sentais bien."

Ils s’apprêtent à partir en week-end dans le nord de la France quand elle lui annonce sa décision : "Je pense qu’elle n’y avait pas réfléchi avant en fait. Ça s’est juste imposé à elle. On était en train d’attendre dans ces petites zones là avec des bancs et des distributeurs. J’avais acheté un magazine, je devais sourire comme un crétin parce que j’étais heureux de passer du temps avec elle. On avait choisi un bel hôtel, le week-end s’annonçait parfait. Et puis elle s’est tournée vers moi : "Je pense qu’il faut qu’on se quitte". Je suis resté interdit mais elle a continué : "En fait, je crois que je ne suis pas amoureuse de toi alors il vaut mieux ne pas continuer." Elle a enchaîné toute seule : "Je vais partir à Lille et tu peux venir avec moi mais je ne veux pas qu’on aille dans le même hôtel.""

"Que dit-on à une femme qui ne vous aime pas ?"

Bruno n’a aucune envie de risquer de croiser Maria tout le week-end : "J’ai pensé qu’il valait mieux prendre ses distances. Je ne suis pas du genre à faire d’esclandre. J’ai pris mon sac et j’ai quitté la gare. Je ne voulais pas la voir entrer dans le train et je n’avais rien à dire de plus. Que dit-on à une femme qui ne vous aime pas ? J’ai préféré rentrer chez moi et elle a juste pris le train sans moi."

La semaine qui suit, Bruno a l’occasion de parler avec Maria : "Elle s’est excusée pour la violence de son geste et j’ai apprécié. Elle a paniqué et elle a voulu être la plus honnête possible mais au final c’est moi qui ai tout pris dans la tête. Heureusement, j’étais bien entouré. J’ai appelé mon frère et quelques copains et je n’ai pas passé le week-end seul. J’ai pu vider mon sac. J’ai réalisé que je méritais mieux que de m’accrocher à une femme qui ne voulait même pas être avec moi. Ça a permis de tourner la page plutôt vite."

Vidéo. "Ce qui est en train de se passer est un enjeu essentiel de notre société"

Cette expérience lui a permis de changer son approche des rencontres : "Je suis plus à l’écoute de ce que la personne en face de moi ressent. Je m’assure qu’elle soit contente d’être là et que les sentiments évoluent positivement aussi pour elle. Je ne veux plus jamais me retrouver dans cette situation où je me fais des films tout seul même si j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. Je demande maintenant où les femmes en sont, ce qu’elles ont envie. Certaines sont déstabilisées. Ça permet à d’autres d’avoir une porte de sortie et de simplement me dire qu’elles ne veulent pas continuer quand elles comprennent que je ne vais pas le prendre mal. C’est drôle parce que ce n’est simple et naturel pour personne alors que ça devrait l’être."

L'amour encore attendu

Bruno attend toujours l’amour : "Je ne désespère pas que ça arrive un jour. Je suis un mec bien, j’essaye d’être toujours respectueux et je ne me mets pas en colère. Je pense que je ferais un bon partenaire. Pour l’instant, je cumule les histoires courtes ou les rendez-vous uniques. Mais ça viendra, j’en suis sûr. Quelque part il y a une femme avec les mêmes valeurs que moi qui m’attend aussi. Et ce jour là, je serais prêt. Je vais lui donner le meilleur de moi-même. Comme j’essaye déjà de le faire avec les femmes que je rencontre en ce moment. De cette histoire-là spécifiquement, j’ai appris que ça ne servait à rien de forcer les choses et qu’il ne fallait pas le prendre personnellement quand ça ne marchait pas. Oui, j’ai vécu un moment assez humiliant mais maintenant je suis reconnaissant envers Maria pour son courage, elle nous a sauvé d’un week-end qui aurait certainement été assez pathétique."

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