Sclérose en plaques : ces progrès thérapeutiques qui offrent un nouvel espoir
La sclérose en plaques (SEP) survient le plus souvent entre 25 et 35 ans. Elle touche le système nerveux central et s’attaque à la gaine de myéline entourant les neurones, sous l’effet d’un emballement du système immunitaire. Les lésions perturbent la transmission du signal nerveux, et sont responsables de troubles sensoriels, moteurs, cognitifs, voire sphinctériens. Après une première phase inflammatoire, avec des poussées entrecoupées d’accalmies, une deuxième phase "progressive" et dégénérative peut se développer au bout de 10 à 20 ans. Si l’on ne disposait que d’un seul traitement il y a une vingtaine d’années, plus d’une quinzaine sont aujourd’hui disponibles. Explications du Pr Céline Louapre, neurologue et chercheuse à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à Paris.
De nouveaux traitements ciblent principalement le système immunitaire au début de la maladie. Les premiers (de la famille des interférons ) ont permis de réduire la prolifération des cellules immunitaires qui s’attaquent aux neurones, ou de les moduler. Les trois autres, plus récents, parviennent à cloisonner ces cellules dans les ganglions, à détruire celles qui sont les plus impliquées dans la maladie (lymphocytes B notamment), ou à empêcher leur passage dans le cerveau. Cette palette élargie de médicaments permet de mieux s’adapter en fonction des symptômes, du rythme des poussées et de l’apparition des lésions sur l’IRM. Parmi eux, les traitements immunosuppresseurs sont proposés, depuis peu, dès (...)