Le Grand Swipe : "Je cherchais des partenaires sexuels sur Tinder et je suis tombée sur Pierre"

Céline, 41 ans, a été célibataire après une longue relation toxique de 10 ans. Alors qu'elle a la ferme volonté de rester célibataire, elle utilise Tinder pour trouver des partenaires sexuels. Un profil, celui de Pierre, retient toute son attention.

Le Grand Swipe :
Le Grand Swipe : "Je cherchais des partenaires sexuels sur Tinder et je suis tombée sur Pierre"

Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message. Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Céline a 41 ans et est célibataire depuis presque 10 ans : J’ai eu une grande histoire quand j’étais plus jeune mais je me suis rendu compte au bout de 5 ans que le mec était super toxique, qu’il était en train de tout faire pour que je ne pense et que je ne m’occupe que de lui. Il m’a demandée en mariage et je l’ai quitté. J’ai mis des mois à m’en remettre et les mois ont fini par être des années avant que je me rende compte que je suis tout aussi bien toute seule. Quand les applications de rencontre se sont démocratisées, j’ai crée un compte et c’est là que j’ai trouvé des partenaires sexuels quand je me sentais un peu seule. La seule condition, ça a toujours été que je ne voulais pas me mettre en couple et donc je ne voulais pas un type qui me pousse là-dedans. Certains ont essayé, j’ai retrouvé les mêmes méthodes que mon ex. Des mecs qui passaient des heures à m’envoyer des messages pour me dire que je ne me rendais pas compte de ce que je cherchais au fond, que je voulais me caser comme les autres. Je ne comprends pas cette attitude. Ceux-là, ils n’ont même pas eu un rendez-vous."

À la recherche d'un partenaire sexuel

Il y a 2 mois, Céline cherche un nouveau partenaire sexuel sur Tinder : "J’ai toujours la même méthode. Je cherche quelqu’un de disponible dans la semaine et avec qui j’ai un minimum d’atomes crochus. Je fais le tri comme ça parce que je m’en fiche un peu du physique. J’aime bien les personnes avec qui on peut rire un peu, on peut avoir une petite conversation avant ou après. Pas question que ce soit des gens trop éloignés de moi ou de ma vie. Je veux être cohérente. Et j’ai remarqué que c’est toujours meilleur avec des gens que j’aimais bien. Là, ça se passe comme d’habitude et je glisse sans y penser que je vais aller en manifestation. Là, le mec qui s’appelle Pierre s’enflamme et me dit qu’on devrait y aller ensemble. Je n’avais prévu d’y voir personne d’autre de ma connaissance donc j’ai fini par accepter. On s’est donc retrouvé pour manifester ensemble. Comme un premier rendez-vous alors que ça faisait des années que je n’avais pas fait ça."

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Céline a un coup de coeur pour Pierre : "Je ne lui avais pas dit que je ne voulais plus être en couple. Je l’ai laissé parler. Et j’ai adoré sa vision du monde et son engagement. Le mec était vraiment en colère et en même temps dans une sorte de désir de construction très réjouissant. Ce n’était pas plombant. Je me suis retrouvée plusieurs fois à le regarder en train de crier des slogans et me dire que je me sentais bien. On a fini la journée dans un café et je lui ai raconté un peu toute mon histoire. Pour lui aussi ce n’était pas facile. Pierre est célibataire depuis quelques mois mais les applications de rencontre et la façon dont les femmes y consomment des hommes (et la réciproque aussi) le dépriment. Ce que je comprends aussi."

Se donner une chance

Ils passent la nuit ensemble et décident de donner une chance à leur couple : "J’avais envie de lui donc pour moi la question de savoir si on allait coucher ensemble ou pas ne se posait pas. Par contre, quand ça a été fini, j’avais déjà super envie de recommencer. Et de parler encore. Et d’aller à d’autres manifs avec lui. J’ai senti que c’était quelque chose de différent par rapport à mes habitudes de célibataire endurcie. On en a beaucoup parlé le matin et puis régulièrement depuis. On veut se donner une chance mais on ne veut pas tout faire foirer en allant trop vite. À terme, on ne veut pas habiter avec quelqu’un à nouveau, sauf si c’est nécessaire financièrement. On veut partager le quotidien et avoir des valeurs communes mais pas vampiriser ou se faire vampiriser par l’autre. Ça fait 2 mois qu’on se voit et on se parle quotidiennement, j’ai l’impression d’avoir vraiment trouvé, et alors que je ne cherchais pas, un compagnon qui me ressemble. On commence à se dire qu’on s’aime. Ce n’est pas comme dans les films, ni une étape incroyable, ni un moment avec des pétales de fleurs partout. On se sent bien l’un avec l’autre alors on se dit qu’on s’aime. Je n’en reviens pas que ce soit aussi facile et aussi naturel."

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