Le Grand Swipe : "J’ai été un vrai c*nnard avec mon date et j’ai fini la soirée avec la voisine de table"

Le Grand Swipe :
Le Grand Swipe : "J’ai été un vrai c*nnard avec mon date et j’ai fini la soirée avec la voisine de table"

Crédit : Getty

Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message. Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Quand Vincent se retrouve célibataire après une relation longue, il garde une colère enfouie contre la gent féminine : "Je me suis fait larguer comme une m*rde donc j’étais très en colère au fond. Je me retrouvais à faire des réflexions désagréables, à mépriser les femmes, à les juger. J’étais un vrai c*nnard quand je "swipais" parce que je faisais ressortir le moindre défaut. J’étais incapable de voir la beauté d’une personne. Je donnais des rendez-vous mais j’y allais en mode "sniper". C’était nul de ma part. Et puis j’ai eu le rendez-vous de trop."

"Je voyais dans ses yeux qu'elle me prenait pour le dernier des c*nnards"

Vincent retrouve une femme dont le profil lui plaisait quelques jours auparavant : "C’était une femme très jolie et, je pense, assez intelligente à en croire son travail. Mais voilà, elle est arrivée avec 10 minutes de retard. En vrai, on s’en fout. Mais je me suis enflammé et elle a pris pour toutes les femmes que j’avais croisées dans ma vie, mon ex incluse. J’ai fait mon c*nnard, je lui ai mal parlé, je lui ai dit qu’elle n’avait qu’à pas venir. Je l’ai tellement poussée qu’elle a fini par partir et elle a eu raison. C’est là que j’ai rencontré la fille à la table d’à côté. Elle s’est mise à me parler, à défendre la fille partie, à me demander ce qui m’avait pris. Je voyais dans ses yeux qu’elle me prenait pour le dernier des c*nnards et de le voir sur elle, ça m’a blessé. Je me suis excusé et je me suis fermé, à ma table, avec mon verre devant moi."

Video. Matilde Davril : "À 28 ans, j'ai remplacé Tinder par la prostitution"

Quelques minutes plus tard, Vincent veut s’expliquer : "Elle était toujours toute seule et elle avait sorti un livre donc j’ai supposé que personne n'allait la rejoindre ou pas immédiatement en tout cas. Je me suis excusé encore et j’ai commencé à lui raconter ce que j’avais vécu. Ça n’excusait pas mon comportement mais c’était une explication que je voulais donner, à cette fille-là, que je ne connaissais pas. Elle s’est adoucie et elle a commencé à rebondir sur ce que je racontais, sur ses mauvais rendez-vous à elle, sur les mecs qui lui avaient fait du mal. Ce n’était pas un concours de celui ou celle qui avait le plus souffert, mais plutôt un échange du genre "je sais ce que tu as vécu". J’ai fini par lui demander si elle voulait venir à ma table ou si je pouvais venir à la sienne et elle a accepté que je m’incruste. J’ai appris qu’elle était célibataire mais qu’elle avait choisi de ne plus avoir de rendez-vous pour le moment. Elle avait eu l’intelligence de prendre une décision que je n’avais même jamais imaginée."

"Elle m'a donné envie d'être une meilleure personne"

Vincent passe la soirée avec cette inconnue. Et quand ils se séparent devant le café, il est conquis par Aurélie : "Elle me plaisait beaucoup. Aurélie a beaucoup de charme, une beauté à elle, un style aussi bien à elle. Elle respirait la fille qui a de la personnalité et ne veut pas faire de concessions, qui sait qui elle est et ce qu’elle veut. J’ai aimé sa confiance autant que sa facilité à partager avec moi ce qu’elle avait ressenti après ses échecs. Je me suis dit que c’était une fille "vraie" et que j’aurais de la chance si elle acceptait de me revoir. Heureusement, c’est elle qui a proposé qu’on échange nos numéros. Et ça a commencé comme ça entre nous."

Par la suite, les amoureux se retrouvent pour plusieurs rendez-vous, toujours dans le même café où ils essayent de prendre toujours les mêmes tables : "On a encore ce petit rituel quand on y va, de prendre les deux tables l’une à côté de l’autre, de reproduire notre première soirée non officielle. C’est aussi là qu’il se passe de grandes étapes pour nous : c’est à ces tables que je l’ai embrassée pour la première fois et à ces tables qu’on s’est dit qu’on s’aimait pour la première fois. Je n’ai jamais été trop romantique mais j’aime que ce soit comme ça que je suis avec elle. Elle fait ressortir le meilleur de moi, et c’est tant mieux parce que j’étais en train de me transformer en vrai c*nnard. Après quelques mois de relation, je me suis dit que je me sentais coupable et j’ai commencé à envoyer des messages à des femmes que j’avais vu en rendez-vous ou avec qui j’avais parlé sur l’application pour m’excuser. Certaines m’avait bloqué mais pas toutes. J’ai pu essayer de faire les choses bien. J’en ai parlé avec Aurélie longtemps après parce que je ne voulais pas qu’elle puisse croire que j’avais fait ça pour l’impressionner. Bien sûr que je veux lui plaire et qu’elle ait une bonne image de moi. Mais au fond, elle m’a donné aussi envie d’être une meilleure personne tout court. Je lui dois beaucoup."

À lire aussi :

>> Le Grand Swipe : "À 43 ans, après 10 ans de relation, on m'a fait comprendre que j'étais de la marchandise abimée"

>> Le Grand Swipe : "J’ai appris la mort d’un de mes potes pendant notre premier rendez-vous"

>> Le Grand Swipe : "On a eu un premier échange vif, amusant où il a été rapidement question de fessée, de corsets et dentelles"