Les applications de rencontre sont une source de stress pour la moitié des utilisateurs
On pensait que le dating en ligne était une partie de plaisir, un moment de détente voire d’excitation pour trouver l’âme sœur ou quelqu’un avec qui passer la nuit. C’est peut-être le cas mais c’est aussi une source de stress comme le révèle un sondage.
Si on avait déjà que 25% des Français pensent que s'inscrire sur un site de rencontre est un geste “désespéré”, pour la moitié des célibataires, la rencontre en ligne “est synonyme de peur ou de stress” selon une enquête menée par Once en juillet 2020. Cette dernière a interrogé pas moins de 4814 utilisateurs de la plateforme en France, en Allemagne, en Angleterre et en Italie.
Un mal-être engendré par la drague en ligne ?
Les raisons les plus évoquées par les sondés sont… *Roulement de tambour* En première position, la crainte de ne pas avoir de matches pour 53% des cœurs à prendre, sûrement pas manque de confiance en soi ou de reconnaissance ou alors par peur de ne pas plaire (c’est un peu toujours le même problème). Puis, on trouve la gestion de la première rencontre pour un tiers des sondés à la seconde marche du podium. Eh oui, c’est bien beau de flirter, mais ça fait moins les malins quand on doit voir son crush de confinement en chair et en os. Enfin, 28% du panel pointent du doigt l’appréhension que la relation naissante ne mène à rien. L’enquête affirme aussi que 58% des utilisateurs utilisent deux à trois applis de rencontre différentes, et ce, tous les jours. Forcément, avec autant de matches potentiels et de sollicitations, il y a de quoi devenir un peu parano.
Au-delà de l’anxiété, la rencontre digitale peut aussi générer de l’agacement chez ses adeptes. Ce qui les énervent plus, c’est le ghosting. Cette tendance qui consiste à ne pas donner signe de vie à la personne avec laquelle on échangeait jusqu’à présent, du jour au lendemain, et sans aucune explication bien sûr. Vous avez dit frustrant ? Deux tiers des célibataires affirment donc en avoir ras-le-bol d’être confrontés à ce type de comportement tout comme ne pas avoir de réponse à leurs messages. 48% déplorent, quant à eux, la “superficialité” des rencontres 2.0.
Savoir dire stop
Blâmer les autres, c’est facile. Mais n’y a-t-il pas une mauvaise utilisation de ces apps ? Un tiers des interrogés avoue “ne pas faire très attention à leur comportement” sur une appli de rencontre tandis que 67% “ne se fixent pas de limite dans leurs usages” de ces plateformes. Autrement dit, certain.e.s swipent à gogo, discutent avec de nombreuses personnes sans forcément donner suite, ne réfléchissent pas vraiment aux conséquences en entamant une conversation… Et font des malheureux.
Autre facteur qui peut expliquer ce mal-être, la drague en ligne est particulièrement chronophage. Si seulement 20% des inscrits font attention au temps qu’ils y passent, un tiers concède ne jamais mettre de côté l’app donc être connecté en permanence. Il est temps de décrocher non ?
Peut-être en commençant par arrêter de swiper en continu, comme on scrolle le Discover d’Instagram à l’infini en vain (et en ayant perdu deux heures de temps au passage). Ou bien en arrêtant d’ouvrir son application dès qu’on mate une série Netflix ou qu’on fait une activité censée nous détendre mais plutôt en trouvant un moment dédié dans la semaine ou la journée. En affinant vos critères de sélection plutôt que d’envoyer des cœurs à tout le monde, en étant plus honnête avec les autres et vous-même, en demandant les intentions de votre interlocuteur ou en affirmant les vôtres, vous aurez aussi un choix restreint de profils qui peuvent vous correspondre. Le mieux est l’ennemi du bien.
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